L’épouse du chef de l’Etat congolais a été récompensée, le 20 mai à Genève, par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), lors de l’ouverture de la soixante-douzième assemblée mondiale de la santé, pour les efforts consentis dans la lutte contre la maladie.
Antoinette Sassou N’Guesso, présidente de la Fondation Congo Assistance, a reçu son diplôme des mains du directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui l’a félicitée de vive voix pour son engagement.
Pour le directeur général de l’OMS, cette distinction « si bien méritée » est étroitement liée à la contribution de l’épouse du chef de l’Etat « hautement appréciée dans la lutte contre la drépanocytose dans la région africaine de l’OMS ».
« Au plan thérapeutique, des progrès significatifs certes inégaux, sont désormais à la portée des malades. L’équité voudrait que ces progrès soient partagés par tous et notamment dans les pays les moins nantis où se concentre la grande majorité des malades », a expliqué Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Recevant sa distinction, Antoinette Sassou N'Guesso a réaffirmé sa détermination dans la lutte contre la drépanocytose et autres maladies, même s’il existe encore quelques faiblesses aggravées par des difficultés financières. Elle a, en outre, remercié l’OMS pour sa reconnaissance, sans oublier le chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso, pour « son appui constant et ses conseils pertinents dans la mise en œuvre de ce combat ».
Le plaidoyer de la première dame du Congo visait à faire connaître la drépanocytose, une maladie génétique très répandue dans le monde et reconnue aujourd’hui comme une priorité de santé publique. C’est depuis les années 2000 que la première dame du Congo, en collaboration avec sa consœur Viviane Wade, ancienne première dame du Sénégal, a débuté son plaidoyer tant sur le plan national qu’international, pour la prévention et la prise en charge de cette maladie.
Son engagement s’est traduit aussi par plusieurs réalisations, y compris l’érection au Centre hospitalier universitaire de Brazzaville d’un centre national de référence de la drépanocytose qui porte à juste titre son nom.
Deux enfants sur cent au Congo touchés par la forme totale de la drépanocytose
« Au Congo, à travers le centre de référence de la drépanocytose, nous voulons créer les conditions d’une prise en charge efficiente des malades et d’une recherche appliquée, féconde et innovante », a déclaré la présidente de la Fondation Congo Assistance.
Par son statut et ses capacités, le centre national de référence de la drépanocytose a pour mission de permettre la coordination des activités de lutte contre cette maladie génétique, en s’appuyant sur le programme national et la Fondation Congo Assistance.
Au Congo, selon le ministère de la Santé, la maladie dans sa forme partielle touche 25% de la population et deux enfants sur cent sont touchés dans sa forme totale. Les estimations soulignent que plus de cinquante mille personnes (enfants et adultes) vivent sous la forme totale de cette maladie. Une forme très symptomatique avec un risque élevé de mortalité durant la période infantile.
L'OMS qui appuie le Congo dans le processus de dépistage et de prise en charge a proposé un ensemble d'interventions de santé publique. Elle préconise d'améliorer l'accessibilité et la qualité des soins, de renforcer les services cliniques, de laboratoire, de diagnostic et d'imagerie médicale afin de les rendre efficaces et adaptés aux différents niveaux de système de santé.
Signalons que la soixante-douzième assemblée mondiale de la santé se tient du 20 au 28 mai au Palais des nations à Genève, en Suisse, sur le thème « Couverture universelle de la santé : personne ne doit être laissé pour compte ». Près de quatre mille délégués des cent quatre-vingt-quatorze membres et organisations partenaires de l’OMS y participent.