Ouverte le 21 mai à Bruxelles, en Belgique, la 109e session du conseil des ministres des pays d’Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP) porte, entre autres, sur les questions liées au développement et à la révision de certains articles de l’accord de Cotonou signé avec l’Union européenne (UE).
La République du Congo est représentée aux assises par le ministre en charge des Affaires étrangères, Jean Claude Gakosso, qui souligne la caducité de l’article 8 de l’accord de Cotonou.
« Nous avons estimé que cet article était complètement désuet. Parce qu’il place les pays ACP sous la tutelle, sous le diktat de l’UE ; ce qui est insupportable et inacceptable de nos jours. Parce que l’Union africaine a atteint son âge de maturité, elle s’est structurée et imposée sur la scène internationale », a indiqué Jean Claude Gakosso.
« Nous avons décidé d’extirper de tout accord avec l’UE des dispositions qui placeront les pays d’Afrique sous une quelconque tutelle. Et, ce combat a presque abouti, nous devons l’entériner dans le prochain accord que nous allons signer avec l’UE », a-t-il renchéri.
L’article 8 de l’accord de Cotonou compte huit points et concerne le dialogue politique entre les pays africains signataires du document et l’UE.
Les ministres des pays ACP vont, par ailleurs, échanger avec leurs homologues européens dans le cadre de la 44e session du conseil des ministres des pays ACP-UE, prévue du 23 au 24 mai dans la capitale belge.
L’accord de Cotonou a été conclu en 2000. C’est un cadre de coopération réunissant quelque soixante-dix-neuf Etats du groupe ACP et vingt-huit de l’UE.