Unesco : Henri Ossebi dresse le bilan de la Semaine africaine

Mercredi, Mai 29, 2019 - 18:00

L'ambassadeur, délégué permanent du Congo auprès de l’institution onusienne, s’est réjoui de sa première participation à l'événement. 

Unesco-Semaine africaine 2019- Henri Ossebi, ambassadeur du Congo auprès de l'Unesco et la directrice générale de l'Unesco

Au terme d’une semaine de festivités à l’Unesco, de l’avis de tous ceux qui l'ont organisée, de tous ceux qui ont participé, surtout du grand public venu nombreux, avec une fréquentation massive des stands du hall des pas perdus du siège onusien, l'événement a été un succès, reflétant un sentiment de satisfaction unanime pour une Afrique existante, une Afrique en mouvement, une Afrique qui innove. « Tant sur le thème principal que sur les activités qui ont été proposées, on peut considérer que c’est une réussite », a estimé Henri Ossebi, participant pour la première  fois à la Semaine africaine en tant qu’ambassadeur du Congo auprès de l’Unesco.

Rendez-vous est déjà pris pour l’année prochaine avec une Semaine africaine qui se fera sous la coordination de l’Afrique centrale. D’après le diplomate, si le Congo a des ambitions plus grandes, un stand plus étendu permettra de montrer plus de choses de ce pays. D’ores et déjà, un appel d’offres est adressé à la diaspora congolaise. « Que ceux qui ont du talent, chercheurs, créateurs, artistes, s’ils souhaitent le montrer, non seulement au public habituel de l’Unesco mais aussi au-delà, veuillent bien se faire connaître auprès de la délégation », a-t-il expliqué, soucieux de mettre en place sa stratégie consistant à toucher la diaspora à partir du vecteur culturel du champ traditionnel d’action de l’Unesco jusqu’à ouvrir, par la suite, hors les murs.

Le délégué permanent a constaté, entre autres, une demande artistique importante. De ce fait, pour la prochaine édition qui sera organisée de manière concertée par l’Afrique centrale, le Congo représentant un vivier important pour une forte production artistique et musicale, il proposera une présence dans ces domaines encore plus diversifiée et plus dense en quantité et en qualité, en y ajoutant une meilleure production intellectuelle. En associant l’intelligentsia africaine, il s’agira de répondre, par des débats thématiques, à l’affirmation selon laquelle « l’Afrique est un continent d’avenir.  Pourquoi ? ».

Le phénomène de la sape appelé à dépasser les frontières des deux Congo

Rebondissant à la presse sur une proposition du sapelogue Ben Moukacha, le délégué permanent auprès de l’Unesco s’est montré favorable à l’inscription, au programme, de la Sape, devenue une espèce de « fait social » qui, jusqu’alors, n’est référencée qu’aux deux Congo. Le diplomate souhaite que cette expression vestimentaire du corps ne s’applique plus uniquement au ghetto congolo-congolais. Qu’elle dépasse le folklore pour atteindre une dimension industrielle parce que cela permettrait de mettre en place la créativité et le savoir-faire de nombreux talents en termes de fabrication de vêtements, de pratiques du corps, l'élargissant ainsi de l'expression spécifique de Congolais. Dans ce cas, ce concept pourrait toucher différents segments de la production industrielle.

« Il est question de densifier ce concept si l’on veut espérer lui donner dans la mondialité la prise qu’elle commence à avoir parce qu’on le voit déjà ainsi, ailleurs, à ce jour. Le Congo peut avoir un rôle de leadership incontestable à condition de construire autour de ça, du contenu, des messages et des acteurs… », a laissé entendre le délégué permanent du Congo auprès de l'Unesco.

La Semaine africaine était une étape parmi toutes les missions de pérennité confiées par le chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso, à la délégation. Henri Ossebi, pour une maison qu’il connaissait déjà de l’extérieur, a expliqué que dans le champ de ses activités, à chaque fois que cela se révèlera nécessaire sur la problématique de la paix, de l’éducation, de la culture, de la communication, s’il y a moyen d’ouvrir l’Unesco aux Congolais de l’étranger, il s’y emploierait. « C’est ma mission de les associer pour qu’ils sachent ce qu’est l’Unesco, mais aussi pour que les valeurs de cette institution internationale soient un vecteur du vivre ensemble  entre nous. C’est le sens de mon mandat tel que le président de la République me l’a confié », a-t-il fait savoir.

Marie Alfred Ngoma
Légendes et crédits photo : 
Henri Ossebi, ambassadeur du Congo auprès de l'Unesco et la directrice générale de l'Unesco, à la Semaine africaine 2019 / Crédit Bedel Photo Bango
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