L’Organisation des Nations unies, consciente que la protection et l’amélioration de l’environnement constituent une question d’importance majeure qui affecte le bien-être de la population et le développement économique à travers le monde, a désigné le 5 juin comme Journée mondiale de l’environnement. La célébration de l’événement permet de développer les bases nécessaires pour éclairer l’opinion publique et donner aux individus, aux entreprises et aux collectivités le sens de leurs responsabilités en ce qui concerne la protection et l’amélioration de l’environnement.
Depuis son lancement en 1974, la journée est devenue une plate-forme mondiale de sensibilisation du public largement célébrée dans le monde entier. Chaque Journée mondiale de l’environnement est organisée autour d’un thème qui attire l’attention sur une préoccupation environnementale particulièrement urgente. Le thème de cette année est « La pollution de l’air », devenue désormais un problème mondial majeur. Choisi par la Chine en tant qu’hôte des célébrations de l’événement cette année, le thème invite tout le monde à réfléchir à la manière dont on peut changer le quotidien afin de réduire la pollution atmosphérique que l’on produit et respire. Et donc contrecarrer sa contribution au réchauffement de la planète et ses effets sur la santé.
Il est indispensable de comprendre les différents types de polluants et leur incidence sur la santé et l’environnement afin de prendre les mesures nécessaires pour améliorer la qualité de l’air. En effet, neuf personnes sur dix dans le monde sont exposées à des niveaux de polluants atmosphériques supérieurs aux niveaux de sécurité établis par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’humanité est donc confrontée à une véritable crise qui demande des actions rapides et radicales.
Les principales sources de la pollution de l’air
- Agriculture : L’agriculture a deux sources principales de pollution atmosphérique : le bétail, qui produit du méthane et de l’ammoniac, et la combustion des déchets agricoles. Environ 24% de tous les gaz à effet de serre émis dans le monde proviennent de l’agriculture, de la foresterie et d’autres utilisations des sols.
-Activités domestiques : En utilisant des produits phytosanitaires, des peintures, des produits ménagers et même en cuisinant, nous émettons tous des polluants atmosphériques. En effet, la principale source de pollution atmosphérique domestique est la combustion à l’intérieur de combustibles fossiles, de bois et d'autres combustibles à base de biomasse pour cuisiner, chauffer et éclairer les maisons. Environ 3,8 millions de décès prématurés sont causés chaque année par la pollution de l’air intérieur, la grande majorité d’entre eux dans les pays en développement.
-Installations industrielles : Dans de nombreux pays, la production d’énergie est l’une des principales sources de pollution atmosphérique. Les centrales électriques au charbon y contribuent largement, tandis que les générateurs diesel sont une préoccupation croissante dans les zones hors réseau.
-Transports : Le secteur mondial des transports représente environ un quart des émissions de dioxyde de carbone liées à l’énergie et cette proportion ne fait qu’augmenter. Les émissions des transports ont été associées à près de quatre cent mille décès prématurés.
-Déchets : La combustion des déchets à ciel ouvert et les déchets organiques dans les décharges rejettent dans l’atmosphère des dioxines, des furannes, du méthane et du carbone noir nocifs. À l’échelle mondiale, environ 40% des déchets sont brûlés à ciel ouvert.
-Autres sources : Toute la pollution atmosphérique ne provient pas de l’activité humaine. Les éruptions volcaniques, les tempêtes de poussière et autres processus naturels posent également des problèmes. Les tempêtes de sable et de poussière sont particulièrement préoccupantes.
L’environnement et les objectifs de développement durable
Alors que le mouvement mondial pour lutter contre la pollution atmosphérique s’accélère, les innovateurs relèvent le défi en dévoilant des produits et des technologies qui éliminent certaines des toxines dangereuses qui s’infiltrent dans nos poumons et contribuent à accélérer les changements climatiques. Selon l’OMS, environ sept millions de décès prématurés sont causés chaque année par la pollution atmosphérique. Huit cents personnes en meurent toutes les heures. Mais la bonne nouvelle est que le public comprend de plus en plus la nécessité de prendre des mesures pour y remédier. Voici deux entreprises innovantes et leurs technologies de pointe visant à lutter contre la pollution de l’air :
La feuille BioSolar qui fonctionne comme l’équivalent de cent arbres
Des scientifiques de « l’Imperial College de Londres » collaborent avec la start-up « Arborea » pour élaborer la première feuille BioSolar au monde : de grands panneaux recouverts de minuscules plantes qui épongent le dioxyde de carbone et libèrent de l’oxygène à une vitesse équivalente à celle de cent arbres mais dont la superficie est celle d’un seul arbre. Le système de culture génère également de la biomasse organique à partir de laquelle Arborea extrait des additifs alimentaires destinés aux produits alimentaires à base de plantes.
L’Imperial College versera à Arborea des fonds pour mettre au point un projet pilote en plein air au White City Campus de l’université à Londres afin d’atténuer l'impact environnemental de l’installation. Dans cette ville, environ deux millions de personnes vivent dans la pollution atmosphérique illicite et les autorités se disent déterminées à lutter contre les toxines.
Des logements qui réduisent le smog grâce à des toitures spéciales munies de granulés
Aux États-Unis, le conglomérat manufacturier 3M a conçu des granulés réduisant le smog qui transforme les bardeaux de toiture en une surface anti-pollution. Ces granulés sont souvent utilisés pour recouvrir les toits et protéger contre les rayons UV. Ils permettent de garder les bâtiments au frais et de les rendre moins dépendants de la climatisation. 3M a conçu ses nouveaux granulés avec un revêtement photocatalytique activé par les rayons UV du soleil, générant des radicaux qui se lient aux produits chimiques contenus dans l'air pollué et les transforment en ions solubles dans l'eau qui finissent par disparaître.
Des tests menés par le laboratoire national Lawrence Berkeley ont révélé qu'un toit de taille moyenne revêtu de granulés élimine autant de pollution de l'air que trois arbres. « Nous considérons que la technologie de réduction du smog, intégrée aux matériaux de toiture traditionnels, constitue un grand pas en avant pour résoudre les problèmes de qualité de l'air et liés au climat », a déclaré Jonathan Parfrey, fondateur et directeur exécutif de Climate Resolve, une organisation à but non lucratif.
La qualité de l’air que nous respirons dépend des choix de vie que nous faisons chaque jour.