Le gouvernement congolais peut désormais évaluer la proportion de la population utilisant le bois comme source d'énergie, la quantité de bois rond industriel produite pendant une période donnée dans le pays.
Les indicateurs de suivi des Objectifs de développement durable (ODD) relatifs aux forêts ont été adoptés le 24 mai, à Brazzaville, à l’issue d’un atelier qui avait réuni les membres de la coordination nationale de la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac) ; les cadres sectoriels ; l’Institut national de la statistique ainsi que les acteurs de la société civile.
En effet, la rencontre s’inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’appui à l’élaboration des directives de la Comifac pour le suivi des ODD relatifs aux forêts. Le but de ce projet à vocation sous- régionale est de parvenir à éradiquer la pauvreté, à améliorer la santé de la population, à bâtir des villes durables et à lutter contre les changements climatiques.
Ce nouvel outil de développement durable vient renforcer les efforts réalisés par le Congo pour conserver son écosystème forestier, à en croire le directeur général de l’Économie forestière, Joseph Mouibouilou. « Il s’agit de doter la Comifac d'un outil d’évaluation des efforts des États membres dans la mise en œuvre des ODD en général et ceux relatifs aux forêts en particulier », a-t-il fait savoir.
Quant à leur contenu, les indicateurs de performance permettent de garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable. Ils portent sur les quantités de bois prélevés dans les plantations forestières dédiées à la production du bois énergie, la façon de répondre au problème d’accès à la ressource en bois énergie, la proportion des ménages utilisant les énergies renouvelables par catégorie…
Ces indicateurs traitent aussi de la question de l’exploitation industrielle, notamment de la quantité de sciage vendu sur le marché local, des panneaux à base de bois vendus sur le marché local, de l’indice de consommation des sciages par habitant, de la quantité de charbon de bois et des perches vendus sur le marché local.
Enfin, ils portent sur le nombre des usines de transformation ; de forêts certifiées gestion durable, de certificat de chaîne de traçabilité et de documents de promotion de l'achat public de bois d'œuvre issu de forêts aménagées ; la proportion de panneaux à base de bois venant d’usines certifiées ; le volume de bois issu de l’achat public de bois d’œuvre provenant de forêts gérées aménagées, etc.