La Coupe du Congo, les compétitions interclubs de la Confédération africaine de football puis le démarrage du championnat national exercice 2019-2020 sont autant de rendez-vous dont l’organisation taraude déjà l’esprit des dirigeants des clubs. La plupart d’entre eux estiment que la succession des matches va à coup sûr les épuiser, notamment les Africains AS Otoho et l’Etoile du Congo.
Le temps de récupération posera certainement des problèmes aux équipes congolaises qualifiées pour les coupes africaines mais aussi à d’autres. Après le championnat, les clubs de Ligue1 n’auront peut- être qu’une à deux semaines de repos pour entamer la Coupe du Congo dont la finale se disputera le 14 août.
La Fédération congolaise de football (Fécofoot) croyait trouver la bonne formule lorsqu’elle avait décidé que le vainqueur jouera la Coupe de la confédération 2020-2021, en rapport avec la nouvelle exigence de la Confédération africaine de football (CAF). En effet, cette dernière avait fait obligation à toutes les fédérations affilées d’engager leur représentant au plus tard au mois de juin, correspondant à la clôture de la période d’enregistrement des clubs.
«En référence à la décision du comité exécutif de la CAF du 10 janvier 2018, la saison transitionnelle actuelle des compétitions interclubs a été programmée de novembre 2018 à juin 2019 afin de permettre de changer la périodicité à partir de la saison prochaine. Nous vous rappelons donc qu’à partir de la saison prochaine 2019-2020, les compétitions interclubs de la CAF commenceront au mois d’août pour se terminer en mai », soulignait la CAF.
Mais la Fécofoot n’a pourtant pas résolu une autre partie du problème, notamment le temps de récupération. La décision de la CAF voudrait simplement dire que l’AS Otoho, engagée à la Ligue africaine des champions, puis l’Etoile du Congo, qualifiée à la Coupe de la Confédération, joueront leurs premiers matches en août.
Un programme marathon
Ce même mois est aussi programmé pour disputer la finale de la Coupe du Congo, instituée par décret présidentiel et qui était depuis longtemps un raccourci pour les clubs pour être africains la saison d’après. La nouvelle donne laisse désormais la place à beaucoup d’interrogations.
Si ces clubs qualifiés pour les compétitions africaines pendant l’exercice 2019-2020, gourmands soient-ils, décident de jouer cette compétition à fond, il n’est pas exclu que l’AS Otoho et l’Etoile du Congo se retrouvent en finale à cette même période. Pour y arriver, ces clubs doivent afficher leur sérieux depuis leur entrée en matière jusqu’à la fin de la compétition. Plus de cinq matches supplémentaires (seizièmes, huitièmes, quarts, demi puis finale) s’ajouteront aux vingt-six du championnat déjà disputés par chacune des équipes de la Ligue 1 pourraient peser lourd.
À quel moment vont-elles renouveler leur effectif, quand on sait que la saison ne se terminera qu’en août ? Pour les clubs qualifiés aux compétitions africaines, les listes doivent être envoyées bien avant à la CAF. À quel moment récupérer, si dans la foulée, notamment en septembre, le championnat Ligue 1 2019-2020 devrait réprendre ses droits afin que celui-ci se termine, selon les exigences de la CAF, en mai 2020 ?
Autant de rendez- vous qui vont obliger les clubs à puiser dans leurs réserves. Il n’est pas sûr que tous les clubs de la Ligue 1 disputeront la Coupe du Congo à fond car l’élimination prématurée leur permettra de mieux se reposer pour bâtir leur équipe à la taille de leur ambition (la phase de poules surtout pour les Africains).
Au cas contraire, demander à une équipe qui utilise les mêmes joueurs d'entamer la nouvelle saison sans se reposer va les fatiguer. A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. La Fécofoot et le gouvernement pourraient, à la longue, nourrir cette réflexion afin d'inclure peut- être la super coupe du Congo dans le cadre des festivités marquant l’indépendance du pays. Cela permettra à la Fécofoot de faire jouer le championnat et la Coupe du Congo dans la période voulue par la CAF. Dans ce cas, les vainqueurs des deux compétitions disputeront le trophée des champions devant le président de la République ou son représentant entre le 14 et 15 août. C’est l’une des pistes qui permettra à la fois de faire souffler les équipes puis de revaloriser le match qui se jouera devant les autorités du pays.