A l'occasion de la célébration, le 5 juin, de la Journée internationale de l'environnement placée cette année sur le thème « La pollution de l'air», le secrétaire général des Nations unies a interpellé les gouvernants du monde sur la nécessité de passer à une économie verte.
« Il est donc temps de passer à l’action. Mon message aux gouvernements est clair : taxez la pollution, cessez de subventionner les combustibles fossiles et arrêtez de construire de nouvelles centrales à charbon. Il nous faut passer à une économie verte », a déclaré le sécrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en invitant les dirigeants à œuvrer pour mettre sur pied une politique efficace de protection de l'environnement. Tout en sachant que l'être humain est à la fois créature et créateur de son environnement, qui assure sa subsistance physique et lui offre la possibilité d'un développement intellectuel, moral, social et spirituel, il a souligné:« Dans la longue et laborieuse évolution de la race humaine sur la terre, le moment est venu où, grâce aux progrès toujours plus rapides de la science et de la technique, l'homme a acquis le pouvoir de transformer son environnement d'innombrables façons et à une échelle sans précédent ».
Combattre la pollution de l'air
Justifiant le bienfondé du thème de cette année qui porte sur la pollution de l'air, le patron de l'ONU a précisé qu’il attire l'attention sur une préoccupation environnementale particulièrement urgente, notamment la pollution qui est devenue désormais un problème mondial majeur. Ainsi, choisi par la Chine en tant qu'hôte des célébrations de la journée 2019, ce thème invite tout un chacun à réfléchir à la manière dont le quotidien peut être changé afin de réduire la pollution atmosphérique produite à travers le monde en vue de contrecarrer sa contribution au réchauffement de la planète et ses effets sur la santé.
Les sources de polluants
En effet, pour les organisateurs de cette journée, il est indispensable de comprendre les différents types de polluants et leur incidence sur la santé et l’environnement pour que soient prises des mesures nécessaires afin d'améliorer la qualité de l’air. Selon les statistiques, neuf personnes sur dix dans le monde sont exposées à des niveaux de polluants atmosphériques supérieurs aux niveaux de sécurité de l'Organisation mondiale de la santé ( OMS ). « Nous sommes confrontés à une véritable crise qui demande des actions rapides et radicales », conclut l’ONU, précisant qu’il y a plusieurs sources de polluants, à savoir l’agriculture, les activités domestiques, les installations industrielles, les transports, les déchets et autres.
En ce qui concerne l’agriculture, l’ONU cite notamment le bétail qui produit du méthane ainsi que l'ammoniac et la combustion des déchets agricoles. Environ 24% des gaz à effet de serre émis dans le monde proviennent de l’agriculture, de la foresterie et d’autres utilisations des sols.
Pour ce qui est des activités domestiques, l’ONU a précisé qu’en utilisant des produits phytosanitaires, des peintures, des produits ménagers, et même en cuisinant, tout le monde émet des polluants atmosphériques. La principale source de pollution atmosphérique domestique est la combustion à l'intérieur de combustibles fossiles, de bois et d'autres combustibles à base de biomasse pour cuisiner, chauffer et éclairer les maisons. Environ 3,8 millions de décès prématurés sont causés chaque année par la pollution de l'air intérieur et la majorité d'entre eux dans les pays en développement.
Parlant cependant des installations industrielles, les Nations unies indiquent que dans de nombreux pays, la production d'énergie est l'une des principales sources de pollution atmosphérique. Les centrales électriques au charbon y contribuent largement, tandis que les générateurs diesel sont une préoccupation croissante dans les zones hors réseau.
Quant aux effets liés aux transports, elle note que le secteur mondial des transports représente environ un quart des émissions de dioxyde de carbone liées à l'énergie et cette proportion ne fait qu’augmenter. Les émissions des transports ont été associées à près de quatre cent mille décès prématurés.
Et, pour les déchets, il a été signifié que la combustion des déchets à ciel ouvert et les déchets organiques dans les décharges rejettent dans l'atmosphère des dioxines, des furannes, du méthane et du carbone noir nocifs. À l'échelle mondiale, environ 40% des déchets sont brûlés à ciel ouvert.
Concluant leur propos, les organisateurs ont conclu que toute la pollution atmosphérique ne provient pas de l'activité humaine. Les éruptions volcaniques, les tempêtes de poussière et autres processus naturels posent également des problèmes, parmi lesquels, les tempêtes de sable et de poussière qui sont particulièrement préoccupantes.
« Le programme de développement durable à l'horizon 2030 affirme notre résolution à protéger durablement la planète et ses ressources naturelles. En particulier, les objectifs14 et15 qui visent à préserver les écosystèmes aquatiques et terrestres, et conserver de manière durable les ressources marines et terrestres », ont-ils conclu.