Quatre ans après leur premier accord, l’Union africaine et le géant chinois des technologies de pointe ont paraphé, le 1er juin, un nouveau protocole d’accord pour renforcer leur partenariat dans les cinq domaines suivants : le haut débit, l’Internet des Objets (IoT), le Cloud Computing, la 5G et l’intelligence artificielle.
Le texte a été paraphé par Thomas Kwesi Quartey, vice-président de la Commission de l’Union africaine et Philippe Wang, vice-président de Huawei pour la région Afrique du Nord, en charge des relations publiques et de la communication.
« Cette collaboration témoigne de la confiance continue de l’Union africaine envers Huawei. À travers cette démarche, nous souhaitons également mettre un terme aux rumeurs de fuite des données provenant des équipements Huawei, étant donné que l’UA a procédé à un audit complet de son système informatique au sein de l’ensemble de l’organisation, et les conclusions démentent les propos avancés dans les médias l’année dernière », a déclaré Philippe Wang.
Ce dernier a, en outre, précisé que Huawei, partenaire stratégique pour la numérisation de l’Afrique, s’engage à « apporter à l’Union africaine une expérience unique qui répond à leurs attentes et leurs besoins, notamment en matière de transfert technologique et de connectivité ».
De son côté, le vice-président de la Commission de l’Union africaine, Thomas Kwesi Quartey, a déclaré : « Dans le cadre de cet accord, nous sommes heureux de consolider notre partenariat existant avec Huawei, un groupe leader dans les domaines de l’innovation et de la recherche technologique. Il est essentiel que nous travaillions en étroite collaboration avec nos partenaires pour relever les défis de la transformation numérique en Afrique. Cette collaboration montre que nous sommes prêts à jouer un rôle majeur dans la construction de notre avenir numérique. »
Le nouvel accord, signé pour une période de 3 ans « offre aux différents départements de l'UA, de nouvelles possibilités de partager leur expérience avec Huawei dans le domaine de la gestion et de l'exécution de projets TIC à l'appui du développement des TIC sur le continent africain, notamment la cyber-sécurité, la cybersanté, l'éducation en ligne et autres applications connexes ». Le partenariat s'assortit par ailleurs d’un volet formation, puisque les deux parties collaborent également pour trouver des talents locaux afin de les former aux défis numériques futurs de l'écosystème technologique.
Pour la firme chinoise basée à Shenzhen, c'est aussi l'occasion de mettre un terme aux rumeurs d'espionnage dont elle était la cible. Cette initiative vise également à accroître les possibilités d’emploi pour les jeunes en leur fournissant des connaissances et des compétences dans le domaine des TIC.
L’Afrique est devenue le deuxième plus grand marché mobile du monde après l’Asie. Deloitte Deloitte, premier Cabinet de Conseil et d’Audit en France et dans le monde estime que d’ici à 2020, 660 millions d’Africains seront équipés d’un smartphone et que le taux de pénétration devrait atteindre 50% d’ici à fin 2023 selon le GMSA Intelligence. Sur ce continent où les infrastructures sont encore limitées, la transformation numérique offre d’énormes opportunités et permettra de distribuer des connexions à haute densité sur l’ensemble du continent africain.
Le déploiement des technologies de l’information en Afrique améliorera également la performance des secteurs clés qui ont un impact significatif sur la vie quotidienne des Africains, tels que la santé, les transports, les médias et l’énergie.