Paru chez L’Harmattan et préfacé par le Pr Omer Massoumou, le recueil de cinq nouvelles dénonce certains préjugés qui tendent à réduire la femme.
L’auteure construit ses nouvelles autour du thème de la femme. Celle-ci est présentée sous plusieurs traits exprimés au moyen des adjectifs primipare, éducatrice, travailleuse, étudiante, amoureuse, blessée, etc. Elle est, dans la plupart des cas, à couteaux tirés avec les autres protagonistes et la tradition dans une société conservatrice.
A travers ces titres, qui révèlent le militantisme et l’humanisme de l’auteur, il se dégage une déconstruction de la coutume jugée trop sévère par la femme à l’heure de la modernité. Cet opuscule est, à n’en point douter, un hymne à l’émancipation féminine.
"Un albinos" est la première nouvelle. Si la venue au monde d’un enfant est synonyme d’un bonheur selon une coutume répandue à travers le monde, la naissance de Néné est loin de l’être, car elle est le signe d’un double malheur : le rejet de sa mère et le divorce.
Sadiya est une jeune fille musulmane. Belle, studieuse, instruite et diplômée, elle conçoit la vie « rationnellement » p.35, mais aussi avec beaucoup de liberté. Ainsi, elle croit échapper à la tradition. Déçue par la nouvelle de son mariage forcé, elle se suicide. D’où "Les pleurs du harem".
Originaire du Sahel, mariée à Mbako, un ressortissant de Mbounda, une jeune femme mène une vie paisible au côté de sa belle-famille. A la mort de son époux, suite à un conflit politico-fratricide, sa vie dégringole.
Marie est une jeune fille pygmée et infirmière qui connaîtra une ascension sociétale grâce à M. Vauthier, un infirmier du village.
"Pardonne-moi mon enfant" est le cinquième titre construit autour des amours de Ted et Rama. Répudiée par celui-ci alors qu’elle est en état de gestation, elle hait Ted toute sa vie qui veut se réconcilier.
Alima Madina enseigne la philosophie à l’Ecole militaire préparatoire général Leclerc et est récipiendaire du prix d’honneur de la Francophonie en 2013. Elle a publié aussi deux recueils de poésie, "Survie", préfacé par Gabriel Mwènè Okoundji, et "Splendeur cachée" avec Boniface Mongo-Mboussa comme préfacier.