Afrique
En 2018, les exportations de services du continent africain ont crû de 9,4% par rapport à l’année précédente, a indiqué un rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement. Cette nouvelle croissance confirme la reprise enregistrée par le secteur en 2017 et permet à l’Afrique d’augmenter sa part dans le commerce international des services, en baisse entre 2010 et 2016. D’après les statistiques, le sous-secteur le plus important du commerce africain des services est celui du voyage, qui représente près de 42% du commerce total des services du continent, devançant le sous-secteur des transports, des finances, ou de la télécommunication. Notons qu’au niveau mondial, les exportations de services ont enregistré une croissance de 7,7% en 2018, atteignant les 5 800 milliards de dollars.
Centrafrique
Deux cas de poliomyélite ont été confirmés à Bangui et à Bambari. La maladie contagieuse touche les enfants de moins de 5 ans. Elle est provoquée par un virus qui envahit le système nerveux et peut entraîner des paralysies irréversibles. Le virus se propage principalement par la voie fécale-orale. Le Pr Godi, responsable à l’hôpital des enfants de Bangui, rappelle les mesures de base pour lutter contre la poliomyélite : l’hygiène au sein des familles et la vaccination des enfants. Difficile à tenir car les nombreux déplacements de la population ainsi que la promiscuité, notamment dans les camps de déplacés, sont un terreau pour la propagation du virus. Aujourd’hui, le ministère de la Santé estime que dans les zones dites à risques, moins de 50% de la population est vaccinée contre la polio. Les autorités préparent un plan de réponse à cette alerte.
Nigeria
Un nouvel accord a été signé dans le cadre d’un partenariat public-privé visant à accroître les exportations hors pétrole grâce à une optimisation des voies commerciales maritimes du pays. L’accord réunissant la Nigeria export import bank, la National inland waterways authority et la Sealink investment limited porte sur le projet dit du Sealink. Ce projet vise à améliorer la connectivité commerciale du Nigeria, grâce à une meilleure exploitation de ses voies navigables. En s’appuyant sur le secteur minier, les promoteurs de Sealink espèrent faire passer les recettes annuelles des exportations non pétrolières du pays, de cinq cents millions de dollars actuellement à 1,2 milliard de dollars par an.
Zimbabwe
Le gouvernement zimbabwéen a signé un protocole d’accord avec le géant suisse de l’industrie pharmaceutique Novartis, pour faciliter l’accès aux produits à moindre coût. L’objectif affiché du gouvernement est de lutter contre la tendance à la hausse des maladies non transmissibles comme le diabète, l'hypertension et divers cancers, dont la prévalence affecte un certain nombre de communautés. Fin 2018, la majorité des grossistes pharmaceutiques avait dû cesser ses activités après avoir échoué à reconstituer les stocks en raison de pénuries de devises. Ceci avait paralysé les importations de médicaments essentiels et de produits de première nécessité, qui représentent entre 70 et 90 % des besoins du pays, exposant ainsi des millions de malades à une crise sanitaire.
Soudan
Les chefs du mouvement de contestation ont rejeté l'offre de dialogue des généraux au pouvoir, dans un pays plongé dans l'instabilité après la répression des manifestants qui a fait au moins cent huit morts et de cinq cents blessés en trois jours, selon un comité de médecins. Parmi les morts, quarante ont été retrouvés dans les eaux du Nil. Face aux craintes d'une aggravation de la situation, l'ONU a décidé de faire partir son personnel, alors que le Royaume-Uni a rappelé les employés « non essentiels » de son ambassade à Khartoum et déconseillé aux Britanniques de se rendre dans ce pays. Amnesty international a demandé à l'Union africaine et à l'ONU de « prendre des mesures immédiates afin de demander des comptes aux responsables de cette violence ».
Mozambique
Le groupe Etat islamique a affirmé pour la première fois être impliqué dans des combats récents avec l'armée mozambicaine, dans le nord du pays en proie à une insurrection islamiste sanglante depuis fin 2017, ce que les forces de sécurité du Mozambique ont catégoriquement démenti. Plus de deux cents personnes ont été tuées, notamment à la machette, ou brûlées vives lors de raids sur des villages et d'embuscades sur les routes. L'identité et les motivations des assaillants, qui n'ont jamais revendiqué leurs actes, restent une énigme. Pour le seul mois de mai, le mystérieux groupe désigné par la population locale sous le nom de « al-shabab », « les jeunes » en arabe, a tué au moins quarante personnes, blessé des dizaines d'autres et incendié des centaines de maisons.