Les deux parties se sont retrouvées, le 7 juin à Brazzaville, à la faveur de leur dialogue politique consacré, cette fois, aux questions liées à la paix et à la sécurité, au développement économique, à l’environnement et aux changements climatiques, ainsi qu’à la stabilité de la sous-région d’Afrique centrale.
La rencontre est intervenue trois ans après celle de février 2016. L’occasion était tout indiquée pour la délégation de l’Union européenne (UE) et la partie congolaise « d’œuvrer dans les meilleures conditions au renforcement des liens multisectoriels », selon le ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des Congolais de l’étranger, Jean-Claude Gakosso. La session leur a permis aussi de se pencher sur la montée du populisme en Europe, une question d’importance en raison des ses répercussions sur les rapports entre l’UE et ses partenaires.
Notant que l’esprit du dialogue cadrait avec le « vœu » du chef de l’Etat congolais, « qui demeure fermement attaché au partenariat entre l’Union européenne et la République du Congo », le ministre a indiqué que les retrouvailles s'étaient tenues dans un contexte marqué par les négociations post-Cotonou, processus dont le terme est fixé à juillet prochain.
Le chef de la délégation congolaise s’est, par ailleurs, réjoui de ce qu’une « nouvelle donne » s’est installée dans le partenariat bilatéral depuis que le nouvel ambassadeur de l’UE, Raul Mateus Paula , a pris ses fonctions à Brazzaville. Ce qui avait permis la tenue, le 7 mai dernier, d’une session du dialogue sectoriel dans le domaine de la Justice, ayant donné lieu à l’examen de plusieurs questions. Celles-ci portaient, entre autres, sur la modernisation de la justice et les besoins en formation de son personnel, les perspectives d’épanouissement de la Commission nationale des droits de l’Homme, le respect des personnes en garde à vue dans les commissariats, ainsi que la loi sur la société civile et les droits des peuples autochtones.
Raul Mateus Paula s’est pour sa part félicité de ce que les deux parties ont parlé des sujets importants au cours des négociations. Il a cité l'accord post-Cotonou qui doit régir le partenariat UE-pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique; les grands enjeux pour le Congo – diversification de l’économie, environnement des Affaires -; la Nouvelle alliance pour l’Afrique, avec une facilité d’investissement qui va donner des impulsions à des secteurs importants dont celui de l’éducation. Les élections européennes figuraient également parmi les sujets abordés à l’occasion.
« Ce partenariat plus important est appelé à un nouvel élan qui est souhaité des deux côtés (…). Nous avons des défis énormes », a souligné le chef de la délégation de l’UE, qui a salué le fait que l’Europe et l’Afrique ont « une histoire d’amour », mais aussi le rôle que joue le Congo dans le cadre de la stabilité régionale. « L’Union européenne souhaite évidemment soutenir les efforts du pays » en la matière, a poursuivi le diplomate, qui espère que l’accord que le Congo va conclure avec le Fonds monétaire international donnera sûrement lieu à de « nouvelles opportunités », en termes, entre autres de réformes.