A l’issue d’une rencontre, le 10 juin à Libreville avec son homologue gabonais, Ali Bongo Ondimba, le président rwandais a dit que les Etats africains « doivent travailler ensemble » pour lutter contre la terreur afin de parvenir à mettre fin aux menaces sécuritaires pesant sur le continent.
« Nous ne réussirons pas à mettre fin aux problèmes sécuritaires sur le continent tant que les pays africains ne travailleront pas ensemble », a-t-il dit, en réponse à une question sur la lutte contre le terrorisme. Paul Kagame a souligné que cette coopération est « nécessaire » puisque « certains problèmes traversent les frontières et donc ne sont pas confinés à une zone ou à un pays ».
Insistant sur une résolution africaine des problèmes africains, le président rwandais a déclaré : « Des aides venues de l’extérieur du continent (...) peuvent parfois compliquer encore plus les problèmes. La meilleure façon de résoudre les problèmes est de travailler avec les pays africains et des institutions comme l’Union africaine (...) et de venir ensuite les aider dans leurs initiatives ».
A l’instar du président rwandais qui a assuré la présidence tournante de l’Union africaine en 2018, avant de céder sa place à l’Egypte en février dernier, la plupart des dirigeants africains ont réalisé l’urgence d’unir leurs efforts pour combattre le terrorisme. Et des appels ont été maintes fois lancés dans ce sens au moment où le continent fait face à plusieurs menaces venant de groupes djihadistes opérant dans les pays du Sahel et dans la corne de l’Afrique.
Paul Kagame dirige le Rwanda depuis que son parti, le Front patriotique rwandais, a renversé en juillet 1994 le gouvernement extrémiste hutu ayant déclenché un génocide qui a fait huit cent mille morts entre avril et juillet 1994, essentiellement parmi la minorité tutsi. Son pays est déjà crédité d’un spectaculaire développement, principalement économique, alors qu’il était exsangue au sortir du génocide.