RDC
Depuis le mois de janvier, l’épidémie de rougeole tue bien plus qu'Ebola en République démocratique du Congo (RDC). Cette épidémie officiellement déclarée le 10 juin dans ce pays a déjà provoqué la mort de mille cinq cents personnes depuis le début de l'année. Le ministère de la Santé note une recrudescence du nombre de cas suspects de rougeole avec un total de quatre-vingt-sept mille. Face à cette résurgence, l’État congolais et l’ONG Médecins sans frontières tirent la sonnette d’alarme. Soulignons que la vaccination contre la rougeole n’est pas systématique en RDC. Il y a une très faible couverture vaccinale, liée à un approvisionnement très irrégulier. Des programmes ont été prévus pour augmenter cette couverture vaccinale.
Botswana
La Haute Cour du pays a ordonné l'abrogation des lois criminalisant l'homosexualité. Après l'Afrique du Sud, les Seychelles, l'Angola et le Mozambique, un nouveau pays d'Afrique lève donc l'interdiction pénale en la matière. Les clauses du Code pénal interdisant les relations intimes entre personnes du même sexe « sont annulées ». Les lois du pays –datant de 1965- qui prévoient jusqu'à sept ans de prison doivent, selon le juge Michael Leburu, « être amendées ». Vingt-sept des quarante-neuf pays d'Afrique subsaharienne criminalisent encore les relations homosexuelles, à des degrés divers, pouvant aller jusqu'à la prison à perpétuité ou la peine de mort. Les mariages entre personnes de même sexe ne sont autorisés, à ce jour, qu'en Afrique du Sud.
Gabon
La présidence gabonaise a annoncé un remaniement de son gouvernement, plus restreint et moins paritaire, qui survient quelques semaines après la révélation du « kevazingogate », un trafic de bois précieux qui a entraîné un scandale politique au Gabon. La nouvelle équipe gouvernementale dévoilée compte aujourd’hui vingt-huit ministres au lieu de trente-six. Le nombre de femmes ministres est passé de onze à six. C’est la quatrième fois que l’équipe gouvernementale, toujours dirigée par le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekalé, a été retouchée depuis le mois de janvier. Cette fois, le gouvernement est complètement remanié. La principale surprise provient de l'arrivée du scientifique Lee White, un défenseur de l'environnement d'origine britannique, au ministère de la Forêt, de la mer et de l'environnement. Cette nomination fait suite à l'affaire du Kevazingo.
Soudan
Abdel Fatah al-Burhan, chef du Conseil militaire qui dirige le pays depuis le départ du président Omar el-Béchir, a annoncé la mise en retraite d’office d'une centaine d'officiers. La plupart sont des hauts gradés dans le domaine de la sécurité et des renseignements. La junte affirme que cette mesure n'a rien à voir avec les troubles qui agitent le pays et la crise en cours. Les opposants y voient des signes de division à la tête de l'appareil militaire. Le porte-parole du service de sécurité et du renseignement a indiqué que cette mesure est « routinière » et qu’elle « s'applique, annuellement, à toutes les forces sécuritaires ». Selon les protestataires, cette purge intervient suite aux informations faisant état de divisions dans les rangs de l’armée et des services de renseignement qui se sont accrues après le massacre de Khartoum, la semaine dernière, faisant plus de cent vingt-trois morts.
Sahel
Sept pays africains bénéficieront d’un financement de cent cinquante-deux millions d’euros de la part de l’Union européenne . Le nouveau financement vise essentiellement à venir en aide à la population défavorisée, victime des conflits armés et du changement climatique dans la région du Sahel. Il sera réparti entre plusieurs pays à raison de vingt-huit millions d’euros pour le Nigeria, 27,2 millions d’euros pour le Tchad, 23,55 millions d’euros pour le Mali et 23,15 millions d’euros pour le Niger. Le Cameroun devrait bénéficier de 17,8 millions d’euros, suivi du Burkina Faso avec 15,7 millions d’euros, et de la Mauritanie, 11,15 millions d’euros. Un montant supplémentaire de 5,5 millions d'euros sera alloué à un projet régional de lutte contre la malnutrition au Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie et au Niger.
Afrique
La Banque africaine de développement a organisé avec le Fonds pour l’adaptation, le Fonds vert pour le climat et l’Institut national sud-africain de la biodiversité, la première réunion africaine sur l’accès direct au financement pour le climat. Environ trente entités accréditées en matière de finance climat se sont réunies à cette occasion pour élaborer une stratégie et un plan d’actions qui permettront d’accélérer et d’améliorer l’accès du continent à la finance verte. Un cadre de gouvernance et une feuille de route ont été mis en place pour renforcer les capacités de ces entités à accéder, recevoir et utiliser les financements alloués par le Fonds pour l’adaptation et le Fonds vert pour le climat, entre autres.