Burkina Faso
Le procureur militaire de Ouagadougou a requis la prison à vie pour les généraux Gilbert Dienderé, ex-chef d’état-major particulier de la présidence et Djibrill Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères sous Blaise Compaoré. Le parquet demande aussi que les deux généraux soient destitués de leur grade. Des peines allant de cinq à vingt-cinq ans de prison ferme ont été requises contre plusieurs autres accusés. Les deux principaux accusés du procès du putsch manqué de 2015 au Burkina sont poursuivis pour « attentat à la sûreté de l’État », « complicité d’attentat à la sûreté d’État », « meurtres », « coups et blessures » et « incitations à commettre des actes d’indiscipline et trahison ». Le procureur estime que le général Gilbert Dienderé est le principal instigateur du coup d’État.
Algérie
Le général Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major de l'armée algérienne, a encore rejeté, le 17 juin, la mise en place d'institutions de transition, réclamée par le mouvement de contestation pour organiser la succession du président déchu, Abdelaziz Bouteflika, qui a démissionné le 2 avril. Une centaine d'organisations de la société civile a proposé une transition de six mois à un an, dirigée par une instance présidentielle ou une personnalité consensuelle, avec un gouvernement chargé de gérer les affaires courantes et l'installation d'une commission indépendante chargée d'organiser la présidentielle. Le Conseil constitutionnel a récemment constaté « l'impossibilité », faute de candidats, d'organiser la présidentielle convoquée le 4 juillet par le chef de l'Etat par intérim, Abdelkader Bensalah, et chargé ce dernier d'organiser un nouveau scrutin.
Bénin
Le calme était revenu dans le centre du pays, après une semaine d'affrontements violents entre les forces de l'ordre et des partisans de l'ancien président, Boni Yayi, qui avaient bloqué la principale route du pays. Des négociations, non officielles, entre les élus locaux, des émissaires du gouvernement, les forces de sécurité et les « chasseurs » (manifestants armés) se déroulent depuis dimanche à Tchaourou et Savè, où des échauffourées violentes ont fait au moins deux morts côté civil, d'après des témoins, et cinquante policiers blessés, selon le gouvernement béninois. Les violences ont éclaté le 11 juin à Tchaourou, la ville natale de l'ancien président Boni Yayi, après l'arrestation de deux personnes, accusées de violences électorales lors des législatives du 28 avril.
Ethiopie
Le patron d'Ethiopian Airlines a rejeté toute erreur du pilote dans le crash d'un de ses Boeing 737 MAX, en mars dernier, et jugé que les accusations d'un parlementaire américain étaient erronées. Lors d'une audition le mois dernier à la Chambre des représentants, le républicain Sam Graves a affirmé que les « faits » conclus des enquêtes sur les récents crashs de Boeing 737 MAX en Ethiopie comme en Indonésie montraient « qu'une erreur du pilote constituait un facteur pour ces accidents mortels ». Le représentant américain a aussi assuré que « des pilotes entraînés aux Etats-Unis auraient réussi à gérer la situation » dans ces deux cas. Après le crash du vol 702 d’Ethiopian, trois cent quatre-vingts avions dans le monde ont été cloués au sol. Cette catastrophe, qui a fait cent cinquante-sept morts, a suscité l'inquiétude sur le système anti-décrochage MCAS qui a été mis en cause. Boeing chiffre à un milliard de dollars le coût de l'immobilisation du 737 MAX.
Côte d'Ivoire
Le pays bénéficiera d’un financement de 133,9 millions de dollars de la part du Fonds monétaire international (FMI). Ce nouveau décaissement sera effectué dans le cadre d’une Facilité élargie de crédit de 889,7 millions de dollars accordée par le FMI au pays en 2016. Le prêt vise à soutenir une forte croissance, assurer la stabilité macroéconomique, réduire la pauvreté et promouvoir l'inclusion. D’après les responsables du FMI, les résultats obtenus dans le cadre de ce programme appuyé par l'institution ont été louables, et tous les critères de performance, sauf un, ont été atteints. Cependant, le FMI indique qu’il est essentiel pour les autorités ivoiriennes d’assurer un meilleur suivi de la trajectoire de la dette de l’Etat. Depuis 2016, celle-ci est passée de 48,4% du produit intérieur brut à 53,2% en 2018. Cependant en 2019, elle devrait se réduire à 52,5% pour atteindre 49,6% en 2020.
Egypte
Au cours des six premiers mois de l’année, le gouvernement allemand a déjà conclu pour près de neuf cents millions de dollars de contrats de vente d’armes avec l’Egypte. D’après le ministère allemand des Affaires économiques, son gouvernement a déjà conclu près de cinquante-six contrats de vente de matériels de défense en 2019. Parmi ceux-ci, treize accords « d’exportation de défense » ont été approuvés par Berlin en faveur de l’Egypte, entre le 1er janvier et le 5 juin. Cette annonce intervient alors que le gouvernement égyptien a multiplié ces dernières années les opérations visant à renforcer son secteur de la défense. Entre 2015 et 2018, l’Egypte a signé pour environ 6,8 milliards de dollars de contrats d’armement avec la France, l’un de ses principaux partenaires en la matière. En 2017, le pays inaugurait la plus grande base militaire d’Afrique à El-Hamam, près d’Alexandrie.
Ouganda
Le virus Ebola a fait une troisième victime dans l’ouest du pays. Les autorités s’efforcent de contenir l’épidémie apparue en août 2018 en République démocratique du Congo, pays voisin, où elle a déjà fait plus de mille quatre cents morts. Il s’agit du frère de la première victime d’Ébola dans ce pays, décédé le 11 juin à l’âge de 5 ans. Tout comme la grand-mère, le frère de 3 ans a également été testé positif au virus Ébola, le 12 juin. La grand-mère est décédée plus tard le même jour alors que le frère, âgé de 3 ans, est décédé le lendemain. Selon l’Organisation mondiale de la santé, il n’y a pas d’autres cas confirmés de maladie à virus Ébola en Ouganda. Toutefois, « trois cas suspects ont été admis à l’unité de traitement d’Ébola à Bwera », a-t-elle indiqué, ajoutant que quatre-vingt-dix contacts sont présentement suivis en Ouganda.