À contre-courant à la tendance à la baisse à l’échelle mondiale (-13%), les Investissements directs étrangers (IDE) ont progressé de 11 % sur le continent l'année dernière, pour s’établir à quarante-six milliards de dollars, d'après le dernier rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced).
À l'origine, la hausse de la demande et des prix de certains produits de base ainsi que la croissance des investissements non liés à l’exploitation des ressources naturelles dans d’autres économies africaines, selon le document de la Cnuced.
L’Egypte est le premier destinataire des IDE en Afrique (6,8 milliards de dollars en 2018), suivie de l’Afrique du Sud (5,3 milliards de dollars). Avec 4,3 milliards de dollars d’IDE en 2018, la République du Congo arrive en troisième position à l’échelle du continent, devant le Maroc (3,6 milliards de dollars) et l’Ethiopie (3,3 milliards de dollars). L’Afrique du Nord a reçu des investissements directs étrangers d’un montant global de quatorze milliards de dollars en 2018, ce qui représente une hausse de 7% par rapport à 2017.
L’Afrique subsaharienne a attiré trente-deux milliards de dollars d’IDE, en hausse de 13%, par rapport à 2017. L'Afrique de l’est a enregistré neuf milliards de dollars d'IDE. L’Ethiopie reste le premier pays destinataire d’IDE dans cette sous-région, tandis que le Kenya a reçu des flux d’IDE de 1,6 milliard de dollars (+27%). En Afrique de l’ouest, le montant global des IDE a baissé de 15 % en 2018, à 9,6 milliards de dollars, en raison des mauvaises performances du Nigeria (-43%, à deux milliards de dollars) et du Ghana (-8%, à trois milliards de dollars).
Le rapport souligne, par ailleurs, que les zones économiques spéciales représentent un facteur de croissance des IDE sur le continent. Il en recense deux cent trente-sept réparties sur trente-huit pays africains. "Bien que l’objectif de ces zones sur le continent, surtout en Afrique subsaharienne, soit d’améliorer le secteur manufacturier et les exportations dans les industries où la main-d’œuvre est peu qualifiée, comme le textile et le prêt-à-porter, certains pays ciblent des secteurs diversifiés ayant une plus grande valeur ajoutée'', précise le document.