À l’occasion de la célébration, le 18 juin, du 25e anniversaire du parc national Nouabalé-Ndoki, l’ambassade américaine et le ministère de l'Economie forestière ont souligné les efforts de préservation consentis par les deux pays, et à travers la Wildlife conservation society (WCS).
« Les résultats de cette collaboration sont visibles dans le parc national de Nouabalé Ndoki, resté l’une des rares aires protégées d’Afrique centrale où les populations d’éléphants et de grands singes sont stables. Grâce à la formation continue des chercheurs congolais, des progrès considérables ont été réalisés en matière de recherche scientifique », a déclaré, dans son allocution, l’ambassadeur des Etats-Unis, Todd P. Haskell.
Le diplomate a précisé, en outre, qu’au cours de ce quart de siècle, le gouvernement américain, à travers WCS, a travaillé en étroite collaboration avec le ministère de l’Economie forestière, « en vue d’assurer la protection de ce sanctuaire ». « Reconnaissant l’importance de ce parc, l’Unesco l’a reconnu en 2012 comme site du patrimoine mondial. Une vraie fierté pour le Congo », a-t-il estimé.
Pour lui, le parc national Nouabalé-Ndoki, dont les deux pays ont célèbré le vingt-cinquième anniversaire, est un modèle de gestion durable de la biodiversité. « Les investissements des Etats-Unis au Congo ont soutenu la création, en 1993, de ce parc qui emploie une grande partie des chefs de ménage de Bomassa et Makao. Il fournit aussi des services sociaux tels que les soins de santé primaire, la scolarisation des enfants et des bourses d’études aux étudiants », a poursuivi Todd P. Haskell.
Au total, le gouvernement américain a investi, selon lui, près de cent millions de dollars durant ces vingt-cinq ans pour soutenir la conservation de la biodiversité et la gestion durable des forêts au Congo. Il a soutenu que l’avenir de ce parc repose sur « la promotion de l’éco-tourisme pour la diversification de l’économie congolaise et la création d’emplois pour les jeunes ».
Cependant, pour y arriver, « il sera indispensable, entre autres, de développer les infrastructures nécessaires, d’assurer la formation professionnelle des jeunes dans les métiers de tourisme, d’artisanat, et de faciliter l’obtention des visas pour des touristes étrangers », a nuancé l'ambassadeur.
Le gouvernement américain, a-t-il assuré, est « toujours disponible pour accompagner le gouvernement de la République du Congo dans ces efforts ».
« Nécessité de fédérer les ressources et d’accentuer les efforts »
Pour la ministre de l'Economie forestière, la célébration d’un quart de siècle du parc national Nouabalé-Ndoki est un moment de succès engrangé, mais donne également l’occasion d’interpeller les acteurs en présence sur « la nécessité de fédérer les ressources nécessaires et d’accentuer les efforts en vue de réunir à très court terme les conditions optimales de mise en valeur de ce parc »
Il s’agit, dans un délai relativement court, de parachever le plans d’aménagement de cette aire protégée sans lequel les missions de conservation, de recherche et de développement de l’écotourisme et de développement local, à travers les activités génératrices de revenus, ne sauraient être au menu de façon efficace et efficiente.
« La disponibilité des deux pays consiste à faciliter toute démarche tendant au développement de ce parc », a indiqué Rosalie Matondo, appelant à faire des riverains des acteurs de la conservation.
Par ailleurs, la ministre a salué les appuis multiformes que le gouvernement américain, à travers ses institutions, ne cesse d’apporter au Congo, particulièrement dans le domaine de la conservation et de la gestion durable des écosystèmes forestiers et de sa biodiversité.
Après avoir relevé l’importance « primordiale » que revêt le parc national Nouabalé-Ndoki, le directeur de WCS, Mark Gartely, a souligné l’implication de la population locale et autochtone dans la protection des aires protégées.
La soirée liée à cette célébration a été marquée par la projection d’un film documentaire, ainsi qu’une exposition présentant des images du parc, mettant en évidence le travail et les thématiques clés traitées durant les vingt-cinq ans de collaboration et de protection du parc national Nouabalé-Ndoki.