L’épouse du chef de l’Etat de la République démocratique du Congo (RDC) et sa consœur du Congo, Antoinette Sassou N’Guesso, ont visité, le 19 juin, le Centre national de référence de la drépanocytose, érigé dans l’enceinte du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Brazzaville.
La première dame de la RDC a effectué le déplacement de Brazzaville pour s’enquérir de l’expérience de l’épouse du chef de l’Etat congolais, Antoinette Sassou N’Guesso, dans la lutte contre la drépanocytose, dont le plaidoyer lui a valu récemment une distinction honorifique de l’Organisation mondiale de la santé, lors de la 72e assemblée générale de la santé à Genève, en Suisse.
En effet, la onzième Journée mondiale de sensibilisation à la drépanocytose a donné lieu, à Brazzaville, à une grande cérémonie, au cours de laquelle le gouvernement congolais, représenté par le ministre des Postes, des télécommunications et de l'économie numérique, a reconnu, une fois de plus, les efforts consentis par la présidente de la Fondation Congo Assistance dans son plaidoyer, et réaffirmé son soutien.
« La célébration, cette année, de la Journée internationale de la drépanocytose revêt un cachet particulier, car elle intervient trente jours après la distinction de l’épouse du chef de l’Etat, Antoinette Sassou N’Guesso, par l’OMS. Un grand signe de reconnaissance de ses efforts dans la lutte contre cette maladie », a déclaré Léon Juste Ibombo.
Alexis Eliras Dokékias, coordonnateur général du Centre national de référence de la drépanocytose, a déclaré, pour sa part, qu’il s’agit « d’une journée importante, parce que la maladie est en encore peu connue », assurant: « Nous allons poursuivre la campagne de sensibilisation et faire en sorte que la drépanocytose soit connue davantage par la population ».
Ensuite, les deux premières dames ont effectué une visite guidée du centre, notamment dans les services de consultation, d’hospitalisation du jour et autres.
« C’est très impressionnant, et très instructif. Ma Fondation compte mettre en œuvre ce genre de projet. Donc, il était important pour moi de venir m’enquérir de cette expérience », a déclaré Denise Nyakeru Tshisekedi.
De nombreux malades accueillis au Centre
Selon le coordonnateur national, huit mille sept cents drépanocytaires fréquentent chaque année le Centre national de la drépanocytose "Maman Antoinette-Sassou-N’Guesso", dont quatre mille sont suivis régulièrement grâce aux appareils permettant de dépister les maladies liées au sang. Ce centre a pour mission de coordonner les activités de dépistage, la documentation épidémiologique locale.
L’hôpital est chargé également de coordonner les activités éducatives de sensibilisation et de prévention, en associant tous les cadres de la santé et de la société civile. Il garantit le partenariat avec les établissements de soins et de recherche à l’échelle nationale, sous-régionale et internationale ; renforce les activités de recherche sur la drépanocytose et les autres maladies du sang, etc.
Chaque année, la Journée mondiale de la drépanocytose, commémorée le 19 juin, est l'occasion de rappeler que cette maladie, appelée aussi anémie falciforme ou maladie de la douleur, touche environ cent millions de personnes dans le monde.
Au Congo, la maladie dans sa forme partielle touche 25% de la population et deux enfants sur cent sont atteints dans sa forme totale. Les estimations soulignent que plus de cinquante mille personnes (enfants et adultes) vivent sous la forme totale de cette pathologie. Une forme très symptomatique avec un risque élevé de mortalité durant la période infantile.
Parmi les symptômes de la maladie, il y a la pâleur, la jaunisse, les urines foncées, l’augmentation de la taille de la rate, des crises douloureuses au niveau des membres (à six mois de l’enfance), le gonflement des mains et des pieds appelé «syndromes main-pied» et autres. La drépanocytose ne guérit jamais. C’est une maladie héréditaire, mais la recherche permet d'améliorer le quotidien des patients.