Le premier tour de l’élection présidentielle dans le pays a été fixé au 27 décembre 2020, et un éventuel second tour en février 2021, a annoncé l’Autorité nationale des élections (ANE).
« Etant donné que le mandat du chef de l'Etat arrive à terme le 30 mars 2021 et que la Constitution exclut toute possibilité de sa prorogation, la date du premier tour des élections générales (présidentielle et législatives) a été fixé au 27 décembre 2020, tandis qu’un second tour, si nécessaire, se tiendra le 14 février 2021 », a précisé Julius Ngoudé-Baba, rapporteur général de l’ANE, au cours d’une conférence de presse.
Il a, en outre, souligné l'importance de respecter les délais de toutes les opérations prévues en marge de ces élections afin d’éviter tout report, alertant sur le retard accusé au niveau de certaines opérations dont le démarrage était prévu en avril dernier.
S’agissant du financement de ces scrutins, il a indiqué que le budget estimé à vingt et un milliards francs CFA n’a pas encore été finalisé. En dehors de ces aléas financiers et organisationnels évoqués par Julius Ngouadé-Baba, il y a l’aspect sécuritaire qui inquiète le camp de l’opposition.
« Il n’est plus à démontrer que la plupart des groupes armés qui occupent, d’ailleurs, la majeure partie du territoire national, ont une accointance avec les autorités en place. Ces conditions sont problématiques pour la tenue d'élections démocratiques », ont souligné les leaders de la société civile et de l’opposition réunis au sein de la coalition « E Zingo Biani ».
Cette coalition a affirmé, dans un communiqué, le maintien de son deuxième meeting prévu ce samedi à Bangui. Une mobilisation qui risque d'être tendue, le premier meeting organisé samedi dernier ayant été violemment dispersé par les forces de l’ordre alors qu'un leader de l’opposition, Joseph Bendounga, a été arrêté et deux journalistes étrangers interpellés.