Centrafrique: Déploiement prochain de policiers et de gendarmes à Obo
Dans le cadre de la restauration de l'Etat centrafricain, des éléments de la force publique pourront être envoyés dans la ville de l’extrême sud-est sud, a appris Xinhua, le 23 juin, de la préfecture du Haut Mbomou.
Le préfet du Haut Mbomou, Judes Ngayoko, assuré par la promesse faite la semaine dernière par le ministre de la Sécurité publique, Henri Wanzet Linguissara, en visite dans la localité, a déclaré que des policiers et des gendarmes vont être bientôt déployés à Obo.
Acheminés par avion, a-t-il ajouté, ces policiers et gendarmes travailleront avec les casques bleus de la mission onusienne en République centrafricaine et des militaires des Forces armées centrafricaines (Faca). Malheureusement, ces militaires ne sont pas habilités à manœuvrer au-delà de cinq kilomètres.
Au mois de mars dernier, le seul gendarme assurant, entre autres, les fonctions de commandant de brigade avait été tué à son domicile par des éléments jusque-là encore non identifiés. En dépit de ce contexte d'insécurité, un nouveau commandant de brigade de gendarmerie avait été conduit dans la ville par le ministre Wanzet Linguissara, en mission dans la ville.
Une vingtaine de commerçants dépouillés par des rebelles
Par ailleurs, vingt-deux commerçants de la ville centrafricaine de Mala (centre-nord), ainsi que le sous-préfet de la localité, ont été appréhendés samedi après-midi de leur retour d'un marché hebdomadaire, molestés puis dépouillés de tous leurs biens par des bandits armés assimilés aux éléments rebelles de la Séléka, a appris Xinhua, dimanche, de source locale.
D'après la source, ces commerçants ont été dépouillés de tous leurs biens, dont surtout des motos et des marchandises. Le sous-préfet de la localité, lui, a été relâché par la suite. Après les tortures subies, quatre des victimes ont été internées à l'hôpital de la ville centrafricaine voisine, Dékoa, à l'ouest.
L'ancien député de la ville de Mala, Augustin-Freddy Ndokoloungba, déplorant ce rapt, a fait remarquer que depuis le déclenchement de la rébellion de la Séléka, en décembre 2012, il n'existe plus dans la localité les forces de sécurité intérieure, constituées de policiers et de gendarmes. Il a ainsi lancé un appel pour le déploiement dans la ville des militaires des Faca et des casques bleus
Mali: Un plan d'urgence pour la région de Mopti en proie à la violence
La région située dans le centre du pays est affectée depuis plusieurs mois par une escalade de la violence, marquée par plusieurs massacres de civils. Pour briser ce "cycle infernal", la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) a développé un plan d'urgence en soutien aux autorités du pays pour protéger les civils.
Lors d'une récente visite au siège des Nations unies, à New York, l'envoyé de l'ONU pour le Mali, Mahamat Saleh Annadif, a expliqué à l'ONU Info cinq priorités du plan d'urgence appelé Oryx.
« Lorsque la Minusma a été déployée au Mali, son mandat ne comprenait pas le centre. Malheureusement, à la suite de ce qui s'est passé l'année dernière, on nous a aussi donné pour mission de s'occuper du centre », a précisé Mahamat Saleh Annadif.
La première priorité du plan d'urgence est de multiplier les patrouilles dans les zones sensibles pour que la présence soit visible, qu'elle rassure, qu'elle dissuade et qu'elle anticipe.
La deuxième est d'aider les Maliens à combattre l'impunité. La Minusma aide ainsi le système judiciaire malien à se déployer et fait en sorte que sa division chargée des droits de l'homme puisse enquêter et faire des recommandations au gouvernement malien.
La troisième priorité, c’est la population meurtrie, dont les villages et les greniers ont été brûlés. « Ce sont des gens démunis (...) Nous ouvrons un couloir pour permettre aux humanitaires d'intervenir pour subvenir aux besoins immédiats mais aussi pour donner des semences », a expliqué l'envoyé de l'ONU.
La quatrième priorité, ce sont les unités onusiennes spécialisées dans la médiation. La Minusma leur ouvre des couloirs « pour qu'elles entrent en contact avec la population, pour qu'elles puissent faire la médiation, la rapprocher, laréconcilier et l’encourager dans la cohésion sociale ».
Enfin la cinquième priorité de l'opération Oryx, qui se fait en coordination avec les forces de défense et de sécurité maliennes, c'est une opération de communication tous azimuts se fondant sur les radios locales et communautaires, les communicateurs traditionnels (chefs religieux et chefs coutumiers), pour faire passer un message de paix et de cohabitation pacifique.
Ce plan d'urgence a commencé le 9 avril et va se poursuivre jusqu'à fin juillet. Il sera relayé par une stratégie dédiée au centre du pays avec des agences des Nations unies « pour prévenir, guérir et faire en sorte qu'il n'y ait pas ce cycle infernal de violence », a ajouté Mahamat Saleh Annadif.
Maroc : un sit-in annoncé aujourd’hui devant le parlement
L'Association marocaine de lutte contre l'avortement clandestin (Amlac) va manifester ce mardi, devant le parlement marocain, pour faire activer l'adoption du projet de loi sur l'avortement par l'institution législative, a rapporté la presse locale.
Selon le président de l'Amlac, Chafik Chraibi, des poupées seront déposées par terre dans la rue devant le parlement pour symboliser ce qui se passe quand ces femmes sont réduites à vivre ce cauchemar d'abandonner un enfant.
Pour rappel, le texte en question avait été adopté en mars 2016 par le conseil de gouvernement et actuellement, il est en discussion au parlement.
Chafik Chraibi déplore le fait que ce projet soit discuté à la commission de la justice au lieu de la commission de la santé. Ce qui pose problème dans la mesure où l'avortement sera toujours criminalisé et ne prendra pas en compte la santé de la femme.
Après avoir été discuté en commission au parlement, il devra passer à un vote en plénière à la chambre des représentants, puis, enfin, à la chambre des conseillers pour être adopté de manière définitive.
Pour lui, les Marocaines ont de plus en plus recours aux avortements traditionnels, à savoir les plantes, l'introduction d'objets pointus ou brûlants dans l'utérus, les coups sur l'abdomen. Ces pratiques sont très dangereuses pour la santé de la mère (hémorragie, perforation du col, infection généralisée, stérilité...) et ne garantissent pas un avortement systématique.
Pour celles qui ont décidé de ne pas se faire avorter, bon nombre d'entre elles abandonnent leur enfant dans la rue. Dans le cadre de la prévention, l'association mène chaque année une campagne nationale pour sensibiliser les femmes à l'importance de la prise de la pilule du lendemain.
Il est à signaler que le projet de loi autorise les avortements dans des cas bien précis : pour les victimes de viol ou d'inceste, en cas de troubles mentaux de la mère ou de malformation fœtale.
Xinhua