L'appel aux dirigeants du monde a été lancé, le 25 juin, par le secrétaire général, Antonio Guterres, et la présidente de l’Assemblée générale des Nations unies, Maria Fernanda Espinosa.
Le plaidoyer a été fait au cours de la conférence annuelle des bailleurs de fonds de l’agence des Nations unies chargée des réfugiés de la Palestine ( Unrwa), tenue à New York. Il s’appuie sur le constat selon lequel l’éducation des millions d’enfants réfugiés est en jeu.
« Aujourd’hui, je demande humblement à tous les bailleurs de fonds de maintenir leur soutien à l’Unrwa au niveau de l’année dernière. Nous savons ce qui est en jeu, à savoir l’éducation pour un demi-million d’enfants, huit millions de visites médicales par an, une assistance d'urgence pour un million de personnes », a déclaré le secrétaire général de l’ONU, António Guterres. Il a rappelé que l’an dernier, lors de la conférence des bailleurs de fonds de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, le pire était à craindre mais pour ce faire, de nombreux bailleurs de fonds ont octroyé de l’argent permettant de faire fonctionner les écoles, les cliniques et de poursuivre les distributions de nourriture.
C’est pourquoi, l'Unrwa a maintenu ses opérations pendant près de la moitié de l’année en cours, grâce aux généreuses contributions des États membres et d'autres entités. A la fin de ce mois, l’Unrwa devra faire face à son premier déficit de financement qui continuera de s’aggraver s'il n' y a pas une réaction à temps. D’autant plus que cette structure avait déjà pris des mesures de réforme et de maîtrise des coûts. Car, ces cinq dernières années, elle avait économisé environ cinq cents millions de dollars grâce à ces mesures et dans le même temps, elle a diversifié sa base de donateurs. Malgré ces efforts, l’agence onusienne dépend toujours des États membres pour fournir la majeure partie des fonds.
« La poursuite des activités de l’Unrwa doit être considérée non seulement comme une responsabilité commune, mais également comme une réussite commune. Car, des millions d'enfants ont bénéficié d'une éducation grâce à l'Unrwa», a précisé le secrétaire général, en insistant sur le fait que les services de santé de cette agence sont de bonne qualité et remarquablement rentables. En plus, ses services d'urgence et sociaux répondent aux besoins fondamentaux de millions de personnes. Par exemple, rien qu’à Gaza, un million de réfugiés de Palestine dépendent de l'agence onusienne pour se nourrir. « Si nous sommes fiers de ces réalisations, nous devons les soutenir de manière concrète », a encore plaidé le responsable de l’ONU.
" Ne laisser personne de côté"
Intervenant pour sa part, la présidente de l’Assemblée générale des Nations unies, Maria Fernanda Espinosa, a également rappelé que l’année dernière, l’Unrwa a réussi à combler un déficit de quatre cent quarante -six millions de dollars grâce à la générosité des États membres et à des mesures de réduction des coûts de quatre-vingt-dix millions de dollars. « L’office continue d’entreprendre des réformes pour améliorer son efficacité », a-t-elle indiqué. Elle a invité les Etats membres à tenir compte des conséquences de la cessation des activités de cette agence pour un demi-million de filles et de garçons, notamment pour les cinq millions de réfugiés dans le monde. « Avons-nous, en tant que communauté internationale, suffisamment fait pour honorer l'esprit des résolutions antérieures de l'Assemblée générale concernant ces réfugiés ?», s'est-elle interrogée.
Et Maria Fernanda Espinosa de conclure:« Ce n'est pas une affaire de charité. Il en va de la responsabilité, du respect de la dignité humaine et des droits de la personne. Il s’agit de tenir la promesse que nous avons faite dans le cadre du Programme de développement durable à l'horizon 2030 de ne laisser personne de côté. Il s’agit de solidarité avec nos frères et sœurs palestiniens ».