Des centaines de millions de personnes sont exposées à la toxine chaque année dans le monde, malgré ses risques connus pour la santé. Une étude de la « Revue internationale de la recherche environnementale et de la santé publique » estime qu’environ deux cent cinquante mille personnes meurent chaque année des suites de l’exposition au minéral.
L’exposition à l’amiante est un problème de santé qui n’est pas récent, car le produit présente un danger pour la santé de l’environnement et de la population humaine depuis des siècles. Le mois de mai était « le mois national de l’air pur », insistant sur l’importance de connaître les substances présentes dans l’air que nous respirons tous les jours.
En juin, la Journée mondiale de l’environnement a été consacrée aux actions à mener pour combattre la pollution de l’air. L’amiante est un minéral naturellement présent dans l’atmosphère et ne constitue pas une menace tant que ses fibres ne sont pas remuées ou brisées. Malheureusement, le matériau a été exploité et utilisé pour la première fois, il y a des milliers d’années, il est commun dans l’environnement naturel et bâti. Une fois libérée dans l’air, la toxine devient extrêmement nocive pour l’homme lorsqu’elle est ingérée ou inhalée.
Les effets de l’amiante sur la santé humaine
Ses effets néfastes sur la santé sont connus depuis près de cent ans, mais la toxine a continué d’être utilisée de diverses manières et ses conséquences se sont étendues à l’échelle mondiale. Le Bureau des mines des États-Unis a affirmé être conscient de l’impact négatif de l’amiante dès 1932, déclarant dans une lettre adressée à un fabricant d'amiante : « Nous savons maintenant que la poussière d'amiante est l'une des poussières les plus dangereuses auxquelles l'homme est exposé ».
Malgré ses effets sur la santé des êtres humains et de la faune, il reste encore beaucoup à faire avant que ce minéral dangereux ne soit interdit dans le monde entier. « De nombreux types d’amiante, mais pas tous, ont été interdits ou strictement réglementés dans plusieurs pays pour des raisons environnementales ou sanitaires, et sont énumérés dans la Convention de Rotterdam, qui requiert un consentement préalable en connaissance de cause lorsque des produits chimiques dangereux font l’objet d’un commerce international », affirme Kei Ohno Woodall du secrétariat des Conventions de Bâle, de Rotterdam et de Stockholm.
En plus de sa présence naturelle dans l’environnement, l’utilisation à grande échelle de l’amiante par les êtres humains a conduit à la découverte de cette particule dangereuse dans nos sources d’air et d’eau. Bien que l’Organisation mondiale de la santé déclare qu’il n’y a pas suffisamment de preuves démontrant que l’ingestion d’amiante dans l’eau potable entraînera une maladie à long terme, il est important de prendre conscience de la menace constante d’exposition.
Les symptômes associés à l’exposition à l’amiante peuvent prendre jusqu’à un demi-siècle et la majorité des cas liés à ces maladies se développe à la suite d’une exposition professionnelle : près de cent vingt-cinq millions de personnes exposées chaque année. Les êtres humains peuvent également y être exposés dans l’environnement, par le biais de produits de consommation ou chez eux. Le mésothéliome malin est la maladie la plus répandue, suivi de près par le cancer du poumon et l’asbestose. Les faibles niveaux d’exposition sont moins susceptibles de provoquer ces maladies graves et le simple fait d’être conscient de la menace pourrait considérablement réduire le risque de contact.