Les communicateurs traditionnels, chefs coutumiers, leaders religieux, officiels du gouvernement et parlementaires, jeunes, femmes et journalistes, se sont réunis en atelier, du 27 au 28 juin, à Brazzaville, pour créer une dynamique visant à accélérer les transformations sociales nécessaires à la capture du dividende démographique en République du Congo.
Cet atelier s’inscrit dans le cadre du suivi de la conférence régionale des communicateurs traditionnels, médiateurs de mariage « Zonzi », « twéré », et chefs coutumiers, tenue du 25 au 27 novembre dernier, à Dakar, au Sénégal. Cérémonie au cours de laquelle des recommandations ont été faites parmi lesquelles l’appui à la mise en place des réseaux nationaux des communicateurs traditionnels et chefs coutumiers pour le dividende démographique dont le Congo est membre du Bureau.
Ainsi, pour concrétiser cette volonté, le Fonds des Nations unies pour la population en République du Congo (FNUAP), en partenariat avec le ministère de la Culture et des arts, a procédé, le jeudi 27 juin à l’ouverture des travaux de l’atelier de la mise en place du Réseau national des communicateurs traditionnels et chefs coutumiers du Congo pour le dividende démographique. Celui-ci permet aux acteurs culturels d’acquérir les connaissances nécessaires à la capture du dividende démographique et à s’impliquer dans la valorisation des savoirs traditionnels pour l’intérêt de tous, ce qui constitue une base incontournable au développement d’un pays.
Ouvrant les travaux, le ministre de la Culture et des arts, Dieudonné Mouyongo, a invité ces acteurs culturels à se constituer en une force de transformation sociale nécessaire à la capture du dividende démographique. Il considère, par ailleurs, l’engagement du Fonds des Nations unies pour la population à s’appuyer sur la culture et la communication pour impulser les changements sociaux en faveur du dividende démographique, une décision politique de haute portée qui vient compléter les actions institutionnelles menées sur les plans économique, social et médical.
Le patron de la Culture et des arts, a apprécié l’initiative du FNUAP de pouvoir travailler avec les différents acteurs culturels afin de mener des actions destinées à instaurer de nouveaux comportements favorables à la mise à profit du facteur démographique en Afrique en général et au Congo en particulier. « La démographie, considérée aujourd’hui comme un handicap majeur pour le développement d’une nation, doit plutôt être un atout de premier ordre pour la croissance économique des pays », a-t-il indiqué, tout en les sensibilisant sur le rôle qui est le leur dans la société congolaise. « Vous êtes des relais, des supports efficaces dans le processus de communication visant le changement social et comportemental qui constitue le ferment du progrès », les a exhortés le ministre.
Pour sa part, le représentant de FNUAP au Congo, Mohamed Lemine Salem Ould Moujtaba, a fait savoir que le renforcement des capacités d’intervention de toutes les parties prenantes devient ainsi un impératif, et contribue à traduire dans les faits cette volonté affichée pour l’atteinte de nos objectifs communs.
« Nous devons donc mobiliser toutes les ressources culturelles dont dispose le Congo pour réaliser une Afrique que nous voulons sans décès maternel évitable, sans besoin non satisfait en planification familiale, sans violence basée sur le genre et autres pratiques néfastes envers les femmes pour la capture du dividende démographique »
S’adressant aux acteurs culturels, Mohamed Lemine Salem Ould Moujtaba, les a encouragés « vous êtes des vecteurs pour la mobilisation sociale et la transmission des valeurs actualisées en vue d’accélérer les transformations démographiques et sociales compatibles avec nos besoins de développement » a-t-il signifié.