Nouvel accroc à l’Onu entre le Maroc et l’Algérie sur la question de la résolution du conflit au Sahara occidental.
Le représentant de Rabat accuse Alger de faire durer le conflit en soutenant le Front Polisario. À contrario, l’ambassadeur algérien réaffirme que son pays intervient plutôt comme observateur.
Lors de la réunion du Comité des 24 de l’Onu à New York, en charge des questions de décolonisation, le représentant permanent du Maroc au Nations unies, Omar Hilale, a accusé l’Algérie de s’immiscer au Sahara occidental, lui attribuant la responsabilité de la durée du conflit.
''Les faits sont têtus et confirment que sans l’activisme et l’ingérence agressifs de l’Algérie, il n’y aurait ni "Polisario", ni dossier du Sahara, ni examen de cette question par les Nations unies'', a-t-il déclaré.
''Si l’Algérie n’est qu’un observateur [comme lors des tables rondes tenues à Genève, ndlr], pourquoi est-ce qu’elle arme, finance, abrite et se mobilise diplomatiquement pour le "Polisario", mouvement séparatiste armé non étatique? '', a-t-il ajouté.
Le Polisario explique à l’origine de son communiqué sujet à polémique entre Alger et Rabat. Réagissant aux déclarations marocaines, l'ambassadeur permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Mohammed Bessedik, affirmé que '' la nature du conflit au Sahara occidental n’est pas sujette à interprétation''. ''Cela a été et reste une question de décolonisation opposant le Front Polisario, le représentant légitime du peuple sahraoui au Royaume du Maroc'' , a-t-il insisté, précisant que son pays '' n’est pas partie, mais juste un pays observateur''. Dans le même sens, Mohammed Bessedik, a souligné que ''l’Algérie regrettait que le droit à l’autodétermination menacé dans certains pays, reste également inaccessible à tous les peuples des territoires non-autonomes''.