La capitale du Niger accueille, du 7 au 8 juillet, un sommet des chefs d'État des pays membres de l'organisation panafricaine, consacré à la mise en œuvre effective de l’accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zléca).
Inscrite parmi les priorités de l’Union africaine (UA), la Zléca, en discussion depuis 2012, est un projet qui figure dans l’agenda 2063 de cette organisation. Elle vise à créer un marché commun pour 1,2 milliard d’habitants, dont le produit intérieur brut cumulé avoisinerait 2 500 milliards de dollars.
Elle a pour fondement l’élimination, d’ici cinq à dix ans, des droits de douane sur un ensemble de produits représentant 90 % des lignes tarifaires. Grâce à la Zleca, les pays membres devront ainsi remettre leur liste de produits dédouanés et se mettre d’accord sur les règles d’origine, à savoir les critères permettant de savoir quelle proportion d’intrants africains est nécessaire pour qu’un produit soit considéré comme « made in Africa ».
L’accord relatif à ladite zone a été ratifié par vingt-deux pays, un seuil minimal requis pour son démarrage, et signé par cinquante-deux membres sur les cinquante-cinq que compte l’organisation.
En effet, après avoir été longtemps réticent, le Nigeria, un des pays réfractaires à ce projet, a exprimé son intention de ratifier l’accord à l’issue du sommet de Niamey. L’adhésion de l'une des premières économies continentales constitue, pour les observateurs, une grande avancée majeure pour ce projet.
« Le Nigeria signe cet accord après de multiples consultations de spécialistes locaux », a-t-on appris par voix de presse citant la présidence de la République fédérale. La « priorité désormais sera de mener des négociations pour garantir des garde-fous contre la contrebande, le dumping social et autres menaces économiques », précise-t-on.
Par ailleurs, outre la Zléca, la question du passeport unique africain et du projet de marché unique aérien seront également abordées au cours de ce sommet auquel prennent part plusieurs chefs d’Etat.
Il s’agit, entre autres, d’Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Patrice Talon (Bénin), Macky Sall (Sénégal), Alpha Condé (Guinée), Paul Kagame (Rwanda), Faure Gnassingbé (Togo), Félix Tshisekedi (RDC), Abdel Fattah al-Sissi (Égypte), Muhammadu Buhari (Nigeria), Nana Akufo-Addo (Ghana), Denis Sassou N’Guesso (Congo) et Idriss Déby Itno (Tchad).