Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme a fait, le week-end dernier à Genève, une déclaration sur la question, manifestant son appréhension quant à la détérioration des principales institutions dans le pays.
Présentant son rapport devant le conseil des droits de l’homme, Michelle Bachelet a souligné avec insistance que les institutions essentielles et l’Etat de droit au Venezuela sont profondément dégradées. Car, le pays est en proie aux actes de représailles.
Ainsi, étayant le sombre tableau de ces actes menés par les forces d’action spéciales, notamment dans le cadre des opérations de sécurité occasionnant de multiples meurtres, principalement de jeunes hommes, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme a précisé qu’au Venezuela, l’exercice de la liberté d’opinion, d’expression, d’association et de réunion et du droit de participer à la vie publique comporte un risque de représailles et de répression.
« Notre récent rapport fait état d’attaques contre des opposants réels ou supposés et des défenseurs des droits humains. Ceux-ci sont exposés aux menaces et à des campagnes de diffamation ainsi qu’à la détention arbitraire sans oublier la torture, les mauvais traitements, la violence sexuelle, les meurtres et les disparitions forcées », a-t-elle fait savoir. Michelle Bachelet a insisté également sur le fait qu’il y a des recours d’une force excessive et meurtrière utilisée à plusieurs reprises contre les manifestants. Par exemple, le décès en détention d’un capitaine de la marine à la retraite qui aurait eu lieu après la torture, il y a six jours. Un acte profondément regrettable vis-à-vis de la communauté internationale, a-t-elle déploré.
« Les autorités du pays doivent veiller à ce que les enquêtes soient menées dans le respect des normes internationales, établir les responsabilités et le cas échéant, offrir des recours pour tous les cas d’allégation de torture », a-t-elle conclu.