La ministre des Armées de la République française séjourne dans la capitale centrafricaine, au moment où son pays prend la relève du Portugal, à la tête de l’organisme européen de formation (EUTM) et de conseil pour l'apprentissage des Forces armées centrafricaines (Faca).
À l'occasion, la Française rencontrera son homologue portugais, João Gomes Cravinho. Le général Maio passera officiellement le relais au général Peltier après un an et demi à la tête de l’EUTM. La France assurera le commandement de l'euro pour une durée de six mois renouvelables.
Florence Parly rencontrera le président Faustin-Archange Touadéra pour échanger sur les questions de coopération bilatérale entre les deux pays et sur l’élan que va donner la France à l’EUTM, en charge de la formation des Faca. Il pourrait être question de l'élargissement de sa mission d'appui aux forces de sécurité intérieure.
La France se retrouve à nouveau sur le devant de la scène en Centrafrique où sa présence militaire est aujourd’hui limitée à quelques centaines d’hommes. Dans le cadre de la coopération bilatérale, elle a livré récemment mille quatre cents fusils d’assaut à l’armée centrafricaine. Pour la ministre française des Armées, cette passation stratégique se déroule dans un contexte particulier.
La Russie qui dispose de cent soixante-quinze formateurs dans le pays veut aussi jouer son rôle. Certains acteurs sur le terrain dénoncent " le manque de cohérence " dans les apprentissages délivrés.
La haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et à la sécurité, Federica Mogherini, sera à Bangui en fin de semaine.