L'épouse du chef de l'Etat congolais a été élue à la présidence de l'organisation par ses soeurs premières dames d'Afrique, en marge du sommet de l’Union africaine tenu à Niamey, au Niger, les 7 et 8 juillet.
L’Organisation des premières dames d’Afrique pour le développement (Opdad) a profité du sommet des chefs d'Etat, à Niamey, pour renouveler ses instances. A l’issue d’un vote âprement disputé, les premières dames d'Afrique ont finalement porté leur choix sur la plus expérimentée d'entre elles, Antoinette Sassou N’Guesso, qui dirigera l’organisation pendant deux ans, à compter du 7 juillet, date de son élection.
« Les enjeux d’hier, à travers la lutte contre le VIH/sida et ceux d’aujourd’hui, plus nombreux et plus complexes, nous poussent à donner à notre maison commune, plus de pièces pour essayer d’abriter en son sein, les plus vulnérables de nos sociétés », a déclaré Antoinette Sassou N’Guesso, dans sa toute première allocution prononcée à l’ouverture de la 23e assemblée générale de l’Opdad tenue au lendemain de son élection, sur le thème « Collaborer pour transformer l’Afrique. Répondre aux besoins des populations vulnérables ».
Pour l'épouse du chef de l'Etat congolais, les succès et les échecs que l’organisation a enregistrés les années précédentes lui a permis de « tracer une nouvelle perspective afin d’être au diapason de multiples attentes des temps présents ».
« La naissance de l’Opdad, outil de plaidoyer renforcé et multiforme, nous donne encore plus de responsabilité, car nos populations placent en nous, des espoirs certains, pour l’amélioration de leurs conditions d’existence », a-t-elle laissé entendre. En outre, son souhait est de voir l’Opdad « rayonnée et apporter des réponses efficaces aux populations africaines vulnérables ».
Avant de céder sa place à la nouvelle élue, la présidente sortante de l’Organisation des premières dames d’Afrique pour le développement (Opdas, devenue Opdad), première dame du Burkina Faso, Adjovi Sika Kaboré, a invité ses consœurs africaines à l’unité, en vue « d’aborder, avec beaucoup d’espoir et de confiance en l’avenir, dans la compréhension », le nouveau bureau de l’Opdad.
Par ailleurs, l’assemblée générale a rendu un hommage spécifique aux fondatrices de l’Opdas qui sont restées engagées jusqu’à ce jour. Parmi elles, Antoinette Sassou N’Guesso, membre active de l’Opdas, et aujourd’hui présidente de l’Opdad, sans oublier la regrettée Edith Lucie Bongo Ondimba, première dame du Gabon, fondatrice de cette organisation qu’elle présida de 2002 à 2004. Une minute de silence a été observée en sa mémoire.
Les fondatrices de l’Opdas honorées
Les fondatrices de cette organisation ainsi que celles qui l’ont présidée ont reçu chacune un diplôme de reconnaissance. Celui d’Edith Lucie Bongo Ondimba a été réceptionné par la première dame du Congo, Antoinette Sassou N’Guesso.
L’ouverture de l’assemblée a été également marquée, pour la première fois, par la présence d’un chef d’Etat en exercice de l'Union africaine, en l’occurrence Issoufou Mamadou. Dans son intervention, le président du Niger a rappelé aux premières dames l’importance de leur organisation et de son utilité dans la construction du continent africain.
Les Premières dames d’Afrique avaient décidé d’étendre leur action au-delà du VIH/Sida, lors de la 22e Assemblée générale de la fédération tenue l’an dernier, à Addis-Abeba, en Éthiopie.
Ainsi, l’Opdas est devenue l’Opdad, un changement à la mesure des nouveaux objectifs. Un nouveau logo avait également été dévoilé, ainsi qu’une vision adoptée intitulée « Une Afrique développée avec des enfants, des jeunes et des femmes en bonne santé et autonomes ».
L’Opdad, nouvellement créée, avait adopté son plan stratégique pour 2019-2023, qui décrit les principales thématiques sur lesquelles les premières dames travailleront. Il s'agit notamment de la poursuite de l’objectif de réduction des nouvelles infections à VIH et de la mortalité due au sida et aux maladies non transmissibles; l’égalité des sexes; l’autonomisation des femmes et des jeunes; la santé reproductive, maternelle, néonatale et infantile; la sécurité sociale et la protection sociale.
Signalons que les premières dames d’Afrique se rencontrent toujours en marge des sommets de l’Union africaine et aussi chaque fois que leurs maris se rassemblent généralement pour le travail.