L'Organisation onusienne estime que les centres ne répondent pas aux critères requis pour accueillir des déplacés.
L'appel lancé par l'institution survient deux semaines après que plus de cinquante personnes ont été tuées dans une frappe aérienne dirigée contre un lieu d'incarceration à Tripoli, en Libye. Les victimes étaient pour la plupart des Africains qui tentaient d'atteindre l'Europe. Le Haut commissariat pour les réfugiés(HCR), l'agence des Nations unies chargée des réfugiés, a qualifié d'"affreux" les centres destinés à l'accueil des migrants en Libye.
L'ONU renouvelle l'embargo sur les armes en Libye. Des milliers de migrants sont détenus dans des conditions désastreuses, dans des centres gérés par le gouvernement libyen. La récente frappe aérienne sur l'un des centres, lors des combats à Tripoli, montre à quel point ces installations peuvent être dangereuses pour les personnes qu'elles accueillent.
Le HCR appelle à les démanteler immédiatement et à aider les migrants qui s'y trouvent à retourner chez eux. Il dit être prêt à donner un coup de main de ce sens.
L'ONU a, en outre, critiqué les politiques européennes en faveur du retour en Libye des migrants secourus en mer, affirmant que ce pays d'Afrique du nord n'est pas sûr pour eux.
Quelque cent vingts migrants se trouvaient à l'intérieur d'un hangar du centre de détention de Tajoura, qui a été visé par une frappe aérienne. Des femmes et des enfants font partie de la cinquantaine de personnes tuées.