Dans l’idée d’attirer l’attention de la communauté internationale et d’encourager les gouvernants du monde à s’armer de vigilance pour contrer les actions que mène l’organisation terroriste dénommée, Feto qui serait à l’origine il y a trois ans, de la tentative de coup d’Etat en Turquie, les différentes représentations diplomatiques du pays ont commémoré le 15 juillet, le troisième anniversaire de cet événement tragique.
Au Congo, la date commémorative a donné l’occasion à l’ambassadeur de la République de Turquie d’animer une conférence de presse, afin d’édifier la population sur l'événement récent dans l’histoire de la démocratie turque.
" Il y a trois ans, le peuple turc et tous ceux vivant en Turquie ont été témoins d’un acte incroyable et infernal de trahison perpétré par des éléments d’un groupe qui, durant des années à insidieusement infiltré les forces armées turques. Le chef de cette organisation clandestine, criminelle et terroriste s’appelait Fetullah Gulen, prétendu imam ayant vécu plusieurs années hors de la Turquie », a précisé, le diplomate turc, en déplorant le fait que cette organisation terroriste dirigeait des établissements d’enseignement et avait des affaires dans tous les secteurs en Turquie et avait aussi plusieurs écoles à travers le monde. Car, elle se déguisait en mouvement d’éducation de qualité, qui offre de bons emplois et qui fait bénéficier aux enfants une aide académique et financière. Alors qu’ils subissaient un endoctrinement d’une main de fer.
Par exemple au Congo, l’organisation avait, selon l’ambassadeur turc, une école à Brazzaville. Ainsi, ayant vu le danger et la menace que représentait cette organisation et le préjudice causé à la Turquie, le gouvernement congolais a vite pris le contrôle de l’école et l’a remis sous l’autorité du ministère de l’éducation et avant d’accepter l’offre du gouvernement turc, notamment de transférer à la fondation gouvernementale turque. Et, l’école fonctionne actuellement sous le nom : Ecole Turco-Congolaise. Et, tout a commencé dans les années 1970.
En effet, à en croire aux propos de Serhan A. Yigit, la fondation Maarif a été créé pour éviter que les enfants qui fréquentaient ces écoles soient désavantagés à leur fermeture et pour assurer une bonne éducation transparente sous la supervision des autorités locales ayant la charge l’enseignement. C’est pourquoi, en sus du rôle de combler le vide laissé par les écoles gérées par l’organisation Feto.
« Nous saisissons cette opportunité pour réitérer nos remerciements au gouvernement congolais pour leur décision courageuse, raisonnable et sage », a reconnu, l’ambassadeur avant de signifier qu’il planifiera dans l’avenir, l’aménagement dans des locaux modernes et neufs là où les enfants congolais et ceux de d’autres nationalités jouiront d’un bon cadre d’étude. D’autant plus qu’ensemble avec le gouvernement congolais, il travaille pour finaliser l’affectation d’un terrain sur lequel la future école sera construite.
Abordant le point sur l’attribution des bourses, Serhan A. Yigit, a indiqué que parallèment à l’école, les bourses d’études supérieures de la Turquie accordées à la jeunesse congolaise sont un symbole inoubliable des relations chaleureuses et sincères entre deux pays. « Mon devoir est renforcer cette coopération en l’etendant aussi à d’autres domaines », a-t-il conclu.
Notons qu’au cours des trois dernières années, la lutte contre cette organisation terroriste à la fois à l’intérieur du pays et à l’étranger a constitué l’une des principales priorités de l’Etat turc. Car, les auteurs de la tentative de coup d’Etat du 15 juillet ont été traduits en justice sur la base de l’état de droit.