Climat des affaires : l’Afrique améliore son score chaque année

Mardi, Août 6, 2019 - 17:45

Le cercle du Groupe des pays africains dotés des économies les plus compétitives de la région s’élargit au fur et à mesure de la publication des rapports internationaux comme le Doing business de la Banque mondiale.

L’Afrique paraît actuellement comme l’une des régions les plus réformatrices du monde. Par ailleurs, de nombreuses études indépendantes reconnaissent l’efficacité de certaines réformes entreprises par les dirigeants africains au cours des dernières années dans des conditions parfois très difficiles. Ce vent réformateur s’explique par la prise de conscience de l’importance de l’apport des investissements étrangers et nationaux par les dirigeants africains.

En chiffres, l’Afrique a battu le record de la vitesse sur le plan de la mise en place de ces réformes. Et cela dure depuis 2012, soit plus de 7 ans. Elle a réalisé ainsi une moyenne de cent sept réformes rien qu’en 2018. Pour le cas de la RDC, les nombreuses réformes initiées ces dernières années ont tourné principalement autour de la création d’entreprise, du permis de construire, du raccordement à l’électricité, du transfert de propriété, du paiement des taxes et impôts, du commerce transfrontalier, de l'obtention de prêts et du règlement de l’insolvabilité.

Par ailleurs, ce que d’aucuns qualifient déjà de « petite révolution à l’africaine » pourrait bien changer la donne dans l’évolution de l’économie mondiale. En effet, ces réformes majeures ont permis de revigorer la croissance africaine qui est passée de 3,6 % en 2017 à 4 % en 2019. Cette tendance haussière devrait se poursuivre plus légèrement en 2020, avec un taux estimé à 4,1 %. Il est clair que ces chiffres viennent conforter la thèse d’un décollage économique de la région.

Plus qu’un simple constat, l’Afrique prend également des initiatives rentables pour poursuivre sa profonde mutation en véritable puissance régionale. D’ailleurs, un important forum d’Afrique Expansion (Canada/Québec) devrait se tenir le mercredi 5 septembre prochain entre 9 h et 11h30. Pour autant, au lieu de se reposer sur ses lauriers ou de continuer à discourir sans fin, l’Afrique est invitée par les partenaires au développement de la région de renforcer sa dynamique de réformes pour permettre réellement aux investisseurs de bénéficier d’une véritable protection de leurs investissements.

Laurent Essolomwa
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