La suspension de la procureure de la Cour pénale internationale (CPI) a été réquise pour complicité de crimes sous le régime du président gambien Yahia Jammeh.
Fatouma Bensouda est accusée de violations des droits de l’homme en Gambie. Les faits d'accusations remontent à l'époque où elle occupait le poste de procureur de la République, puis ministre de la justice en Gambie. La plainte a été déposée par les avocats pénalistes Carlos Ramirez Lopez et Walter Marquez, également président de la Fondation El Amparo, devant la responsable du Mécanisme de contrôle indépendant de la CPI, Sallaine Hedaraly. Cette dernière aurait demandé la suspension de la procureure de la CPI après "avoir analysé et consigné les éléments de preuve" l’accusant d’avoir violé les droits de l’homme en Gambie. D'après les plaignants, Maîtres Ramírez et Márquez, Fatou Bensouda avait participé à des violations personnelles et directes des droits de l’homme. De même, elle avait pris part à des crimes contre l’humanité commis contre des citoyens gambiens pendant la dictature militaire de Yahya Jammeh, entre 1994 et 2002. D'après eux, plusieurs citoyens gambiens, dont Batch Samba Jallow et Sainey Faye, avaient déclaré devant la Commission que Fatou Bensouda avait personnellement participé aux graves violations des droits de l’homme commises par le régime militaire. Le rapport note que Bensouda a rejoint "la dictature cruelle de ce pays en 1994, où de nombreuses et graves violations des droits de l’homme étaient commises par des pratiques systématiques d’actes de torture, de fabrication de preuves, de détentions illégales, de disparitions forcées et de morts en détention". Elle n’a cessé de participer à ces actes criminels qu’en 2002, quand elle fut embauchée par la CPI pour le Rwanda, puis en 2004 lorsqu’elle était devenue procureur adjoint de la CPI, peut-on lire sur le site veritasinfo.fr et justiceinfo.net.