Des différences entre hommes et femmes, sont nombreux. Aujourd'hui, c'est une différence cachée au cœur de l'intestin que des chercheurs français mettent en lumière.
Entre hommes et femmes, il existe des différences évidentes. Celles qui touchent les organes sexuels, par exemple. Mais il en existe d'autres, parfois bien cachées. Des chercheurs français de l'Institut de biologie Valrose (Nice) et du Laboratoire plasticité du cerveau (Paris) dévoilent l'une d'entre elles. Une différence dissimulée dans un organe adulte non lié à la reproduction : l'intestin.
Deux grands mécanismes orientent les différences entre les sexes
L'expression des gènes portés par les chromosomes sexuels -- XX chez la femelle et XY chez le mâle --, c'est une évidence. Mais aussi l'action des hormones sécrétées par les organes sexuels et qui sont différentes de l'homme à la femme.
L’équipe des chercheurs a montré, sur le modèle de la drosophile, que le métabolisme des glucides est plus élevé chez les sujets mâles. Elle a en revanche montré un taux de prolifération de cellules souches intestinales, plus élevé chez les femelles.
Le mécanisme d’une différence physiologique expliqué
C'est ce deuxième cas de figure que les chercheurs mettent ici en évidence. Ils ont en effet constaté que les drosophiles mâles ont, par exemple, tendance à digérer et à absorber plus de sucres que les femelles. Comment ? Via un message envoyé par les testicules à une partie spécifique de l'intestin par le biais d'une molécule appelée cytokine. Une molécule pourtant sans lien avec les hormones sexuelles. C'est aussi ce qui a surpris les chercheurs. En réponse, cette région de l'intestin sécrète du citrate qui agit sur les testicules pour soutenir la production de sperme.
De quoi créer chez le mâle, une susceptibilité à la nourriture riche en sucres qui n'existe pas chez la femelle. Une différence physiologique qui pourrait aider à expliquer pourquoi et comment les maladies présentent, dans la plupart des cas, des caractéristiques différentes selon le sexe. Mais aussi pourquoi et comment les réponses aux traitements peuvent varier