Gambie
Mille soldats d'Ecomig –la mission militaire de la Cédéao en Gambie- seront présents jusqu'en mars 2020. Cette mission avait été mise en place après l'impasse politique de 2017 et le refus de Yahya Jammeh de céder le pouvoir au président élu, Adama Barrow. Deux ans et demi après cette impasse politique, l'Ecomig assure une mission de maintien de la paix. Elle met en relief les lenteurs de la réforme du système de sécurité gambien. Cette force coûte trop cher pour durer. Pour l’instant, le gouvernement soutient son extension. Vingt-deux millions d'euros ont été dépensés par l'Union européenne pour soutenir cette mission. Mais pour le moment, les Européens n'ont pas été sollicités pour financer le nouveau mandat.
Mali
Un convoi de l'armée malienne a été attaqué, le 21 août, dans le centre du pays. Quatre militaires et un civil ont été tués. L'attaque a fait également plusieurs blessés et du matériel militaire détruit par les assaillants. Pas de revendication pour l'instant, mais de présumés jihadistes sont déjà pointés du doigt. C’est le matériel transporté qui était surtout visé. Des véhicules de l’armée, dont des porte-chars, ont été brûlés.
Gabon
La juge qui devait examiner la demande d'expertise médicale pour évaluer la capacité du président Ali Bongo à gouverner après son AVC d’octobre 2018, a été suspendue de ses fonctions jusqu’au 30 septembre. La décision de suspendre la magistrate émane du secrétaire général du ministère de la Justice et de l'intérieur. Dans un document qui stipule que la présidente de la cour d’appel judiciaire de Libreville, Paulette Akolly, s'est illustrée « par un refus de respecter la décision de justice rendue le 26 juillet 2019 par la Cour de cassation, attitude qui pourrait être assimilée à un manquement aux convenances de son état de magistrat». Après cinq mois de convalescence à l’étranger, le président gabonais n’a pas pris la parole en direct et en public. Un silence qui a poussé une partie de l’opposition à demander cet examen.
Tchad
Trois mille trois cent cinquante-six fonctionnaires sont en attente de régularisation de leur situation. Ils ne percevront pas leur salaire à la fin de ce mois. Ils sont suspectés, par une commission chargée de nettoyer le fichier des agents, d’émarger à la fonction publique alors qu’ils n’en ont pas le titre. Le 20 août, à la publication de la liste des fonctionnaires, qui ont pourtant régularisé leur situation, se retrouvent encore sanctionnés. Fin décembre 2018, un rapport d’audit indique que dix-sept mille fonctionnaires émargent frauduleusement à la fonction publique. Les concernés sont priés de régulariser leur situation en produisant des documents qu’il faut. Une exigence qui a occupé pendant des semaines voire des mois certains fonctionnaires.
Côte d’Ivoire
Le groupe français Bolloré Transport et logistics inaugure, en septembre, son aérohub. Cette plafeforme logistique jouxtant l’aéroport international, doit lui faire prendre une longueur d’avance sur ses concurrents, CMA CGM et Sea-Invest. Cette infrastructure – dont le coût d’investissement n’a pas été révélé – sera entièrement consacrée aux denrées de grande consommation. Ces dernières années, la croissance continue des exportations et des importations ivoiriennes a entraîné la saturation des installations logistiques existantes dans le pays. La Côte d’Ivoire réalise plus de 80 % de ses activités d’import-export à partir du port autonome d’Abidjan. Les armateurs, affréteurs et logisticiens commencent à développer des projets en dehors de l’enceinte portuaire, devenue trop exiguë pour absorber tout le flux de marchandises et de biens.
Nigeria
Les envois de fonds de la diaspora ont été onze fois supérieurs aux IDE captés en 2018. D’après le rapport portant sur le poids économique de la diaspora nigériane, le pays a reçu 23,63 milliards $ de la part de ses migrants, soit à peu près 83% du budget du gouvernement fédéral. Ce montant, plus de sept fois supérieur à celui de l’aide au développement reçu par le pays en 2017 (3,4 milliards $), représentait également 6,1% du PIB du Nigeria. Cependant, 70% de ces envois sont utilisés à des fins de consommation, tandis que 30 % seulement sont destinés à des fins d'investissement. D’ici à 2023, les envois de fonds à destination du pays d’origine pourrait atteindre 34,8 milliards $. Les prévisions indiquent que sur la période 2009-2023, les envois de fonds des migrants auront presque doublé, passant de 18,3 milliards $ à 34,8 milliards $.
Afrique
Le Clean technology fund a approuvé l’octroi d’un financement de vingt millions $ au profit de la Facilité d’inclusion énergétique (FEI). La FEI qui a pour objectif de fournir un financement viable pour les installations d’énergies renouvelables à petite échelle en Afrique, est principalement accompagnée par la Banque africaine de développement (BAD). Organisée sous la forme d’une plateforme de financement, elle s’est donnée pour objectif de mobiliser cinq cents millions $ au profit des projets innovants d’accès à l’électricité. Quatre cents millions $ de ces financements seront consacrés aux projets devant alimenter les réseaux électriques nationaux et les cents millions $ restants aux projets hors réseau. En juin dernier, la facilité avait déjà obtenu 45,5 millions $ auprès de la Commission européenne.
Ghana
Le taux de chômage dans le pays est passé de 11,9% de 2015 à 7,1% en 2019. Ce qui correspondant à une réduction de 4,8 points en quatre ans. Cette baisse est le résultat de certaines actions prioritaires du gouvernement ghanéen à travers notamment, le Programme intégré des politiques de développement économique et social et la politique nationale de développement à moyen terme (NMTDPF). Au total, 611 397 nouveaux emplois ont été créés dans le secteur formel en quatre ans. Ce, à raison de 343 458 nouveaux emplois dans le secteur public et 267 939 nouveaux emplois dans le secteur privé formel. Toutefois, l'économie informelle continue de dominer le marché du travail au Ghana, avec 85% des emplois contre 15% pour le secteur formel. Ainsi, le secteur public ne représente que 7% des emplois dans le pays, tandis que le secteur privé formel se situe à 8%.
UEMOA
La quantité d'or extraite dans les pays de l'Union économique et monétaire ouest africaine (Uémoa) en 2018 est estimée à 140 886,9 kg. Par rapport à son niveau de 2017, cette quantité d’or est en hausse de 15,4%. Selon l’institut d’émission, « cette évolution se ressent dans l'ensemble des pays producteurs, à l'exception du Niger ». Au Mali, principal producteur de l'Uémoa, la production d'or s'est élevée, en 2018, à 60 883 kg, soit une progression annuelle de 22,7% induite par l'entrée en production de la société Fekola, qui exploite la deuxième plus grande mine d'or du pays, avec une capacité de production moyenne annuelle de 13 tonnes. Quant au Burkina Faso et la Côte d'Ivoire, ils ont enregistré respectivement des augmentations de 12,0% et 10,8% des quantités d’or extraites estimées à 51 972 kg et 28 000 kg en 2018. Par contre, la production d'or du Niger est passée de 843 kg en 2017 à 22 kg en 2018, en raison de l'arrêt d'activités de la principale société minière.
Tchad
Le pays ferme ses frontières terrestres avec la Libye, le Soudan et la Centrafrique pour des « raisons sécuritaires ». Cette mesure est également motivée par le contrôle des « entrées et sorties avec nos pays voisins ». Toutefois, des corridors restent ouverts, mais « contrôlés » dans le but de garder les échanges avec ces pays. Ces corridors concernés sont Kouri et Moudi en Libye, Adré, Tiné et Amdjirémé, au Soudan, et Sido puis Goré, en Centrafrique. Cependant, toutes les motocyclettes sont interdites de circulation dans les trois régions (Ouaddaï, Sila et Tibesti) où l’état d’urgence est instauré. Une commission de cinq mille hommes effectuera des fouilles dans des domiciles des villages et ferriques. Toute personne surprise avec une arme sera punie conformément à la loi.