La représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies pour les enfants et les conflits armés a plaidé, dans son nouveau rapport, pour une coopération internationale accrue, afin de mieux protéger des millions d'enfants affectés.
L'année écoulée a été marquée par la persistance de violations graves à l'encontre de garçons et filles dans les conflits armés. Selon le document, ces conflits continuent d'avoir un impact dévastateur sur les enfants, avec une augmentation des meurtres et des mutilations en 2018.
« La communauté internationale a la responsabilité collective d'agir pour mettre fin aux violations graves contre les enfants, qui peuvent constituer des indicateurs précoces d'une escalade du conflit », a déclaré la représentante spéciale, Virginia Gamba, dans un communiqué de presse publié le 23 août.
Le rapport, qui porte sur la période entre août 2018 et juillet 2019, montre que les mesures préventives doivent bénéficier du même niveau d'attention et des mêmes ressources que les mesures de réparation.
Dans ses recommandations aux États membres, Virginia Gamba souligne l’importance de la protection de l’espace humanitaire et de l’accès sans entrave des acteurs humanitaires et de protection.
Parmi les défis, la représentante spéciale a mis en exergue la détention d'enfants pour des raisons de sécurité, y compris des enfants d'origine étrangère. Elle a appelé les gouvernements et les États membres concernés à faciliter la réintégration et le retour des garçons et des filles dans le respect du droit international, en tenant compte de l'intérêt supérieur de l'enfant. Elle a en outre exhorté les États membres à traiter principalement comme des victimes les enfants accusés d'association réelle ou présumée avec des parties à un conflit, en rappelant que la détention ne devrait être utilisée qu'en dernier recours et pour une durée aussi brève que possible.
En avril 2019, Virginia Gamba a lancé la campagne ACT, afin de générer davantage de soutien et d'actions pour protéger les enfants touchés par la guerre. Elle a également lancé la coalition mondiale pour la réintégration des anciens enfants soldats, coprésidée par l'Unicef, dans le but de trouver des moyens novateurs de soutenir durablement les programmes de réintégration des enfants. Une collaboration qui a produit des progrès tangibles pour la protection des enfants particulièrement en Centrafrique, en Syrie, au Yémen et en RD Congo.