Le ministre pasteur Amos Mbayo Kitenge exhorté à délivrer le sport congolais des antivaleurs

Premier ministre des Sports de la cinquième République dans le gouvernement de la coalition FCC-Cach, le pasteur Amos Mbayo Kitenge est le ministre qu’il faut à l’heure actuelle au ministère des Sports et Loisirs. La raison est évidente. Il connaît bien ce département dans toutes ses facettes pour y avoir évolué depuis des lustres. Il a raison comme il dit de commencer son entrée en fonction par les états généraux des sports. L’audit aurait pu précéder ces états généraux pour lui permettre de distinguer l’ivraie du blé de sorte à sélectionner les participants à ces assises qui seront certainement aux antipodes de celles de Nganda 2008 dont les résolutions et recommandations s’étaient transformées en fumée en l’air.

De l’athlète au ministre : quel parcours !

D’athlète, au président promoteur du handball Club héritage, en transitant par la présidence de la fédération de handball de la République démocratique du Congo pour se corser en président du Comité olympique congolais (COC) avec une ouverture à la présidence de la zone 4 de la confédération africaine de handball en 2012 où il est également président de la commission d’arbitrage. Plus d’une fois conseiller financier des ministres des Sports PPRD sous le mandat de l’ex-président Joseph Kabila Kabange, il n’ignore nullement les faiblesses et les points forts des dirigeants sportifs, agent et cadre de ce ministère dans leur gestion des ressources humaines, administratives et financières. La probité morale, la compétence et la disponibilité d’un chacun ne sauraient en tout état de cause lui être étrangères.

Ancien président du comité des supporteurs de Daring Club Motema Pembe (DCMP), il y a lieu d’espérer que son expertise dans ce secteur vital de la vie de la nation congolaise ne fera pas l’objet des polémiques tant l’on connaît à juste titre le comportement versatile des sportifs congolais. En sa dimension de ministre de Dieu, la spiritualité qui vibre en lui l’aidera, certes, à briser les chaînes des antivaleurs pour délivrer le sport congolais des maux qui minent son développement au niveau national pour qu’enfin la lueur du salut pointe dans le firmament dans sa future gestion. La pratique sportive se verra libérer du joug des sorciers et faire ainsi tomber leurs masques. Une fois déballés, ces oiseaux de mauvais augure ne prendront plus en otage le sport congolais dans leurs arcanes ésotériques. Aussi le ministre Mbayo sait-il pertinemment bien que le mouvement sportif congolais est géré en fonction des groupes d’intérêts égocentriques et clientélistes. Il a intérêt à se débarrasser autour de lui de tous les batteurs de tam-tams et autres applaudisseurs qui risqueront de faire de lui un corbeau pendant qu’eux se transformeront en renard. C’est autant dire que le ministre pasteur est invité au choix judicieux des membres de son cabinet. Il va sans dire qu’Amos Mbayo Kitenge n’a pas droit à l’échec mais le souhait de tous est qu’il se distingue dans ce premier gouvernement de la cinquième République pilotée par le ministre Sylvestre Ilunga Inkulumba sous la vision du changement géostratégique incarnée par le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, dans l’intérêt du peuple d’abord et ce, dans un Etat de droit où l’impunité rendra compte à la justice.

Sapeur-pompier    

Le ministre pasteur Amos Mbayo Kitenge est effectivement l’homme indiqué pour éteindre le feu dans le mouvement sportif congolais, galvanisé par les conflits de compétence et les ambitions démesurées. Il eut autrefois la guerre de positionnement au niveau de la fédération de handball qui avait failli consacrer le schisme dans la pratique de cette discipline sportive. A une certaine époque, le handball avait connu une ascension fulgurante à la place de la cité de la RTNC (ex-place de la voix du Zaïre) dans la commune de Kinshasa sous le leadership d’Alain Monga et Sapu Kalimasi vers les années 1990. De l’autre à Matonge s’était créée une dissidence sous la férule de Benjamin Mabusa Munshembula et Tosenge Bin Tosenge «  gouve-gouve » organisant leurs compétitions sur le terrain de l’entrée de la piscine du stade des martyrs (20 mai à l’époque).

Amos Mbayo, président du HC héritage, a fait l’unanimité autour de sa personne pour se faire porter à la tête de cette fédération et, depuis lors, cette fédération a acquis sa stabilité jusqu’à ce jour. Ancien chef d’agence d’une banque de la place, devenu conseiller financier de plus d’un ministre chargé des Sports et Loisirs, il est contacté en 2008 pour éteindre le feu qui allait embraser le COC. Les membres du bureau exécutif se tiraient à boulets rouges au retour de la délégation des jeux Olympiques de Beijing au Japon. La tête du président de l’époque Jean Beya wa Kabange était mise à la vente aux enchères. L’amicale des secrétaires généraux des fédérations sportives nationales avec à  sa tête Pierre Albert Ntumba, secrétaire général de la Fédération congolaise de cyclisme et l’actuel honorable, le député Shacob alors secrétaire général de l’amicale et de la Fédération congolaise du volley-ball, iront au nom de l’amicale le dissuader pour qu’il accepte de présider aux destinées du COC en 2010, sauvant ainsi cette institution faitière du sport national de la dérive. Le DCMP a failli à son tour se disloquer avec la dissidence qui a fait naître le FC Renaissance du Congo. Il a apaisé la tempête comme Jésus-Christ en sa qualité de président du comité des supporters de ce grand club congolais qui a retrouvé ses lettres de noblesse. Aujourd’hui, il est ministre dans ce secteur d’émotion et d’antivaleurs. Devenu homme d’Etat, il saura bien manager son ministère et mériter davantage de la confiance du peuple congolais, en ouvrant l’œil et le bon. Plein succès  monsieur le ministre dans vos nouvelles et exaltantes fonctions.

           

Pierre Albert Ntumba
Vendredi, Août 30, 2019 - 13:36
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