L’élaboration d'approches créatives pour améliorer la capacité d'auto-développement du continent fait partie des sujets phares de discussions entre les groupes de réflexion de chercheurs africains et chinois.
Pour bénéficier pleinement des atouts de la coopération avec la Chine, les experts africains appellent les gouvernants et décideurs d’Afrique à prendre conscience des défis qui entravent le développement de leurs pays.
Parmi les problèmes énumérés figurent l’amélioration des infrastructures, le renforcement des capacités, la favorisation des transferts de technologie, la formation dans différents domaines.
L’Afrique doit également s’assurer de sa technicité et de sa capacité à défendre aux mieux ses intérêts. Elle doit aussi mettre l’accent sur les investissements structurants, afin d’améliorer la capacité d’offre et faire de telle sorte que les économies ne soient pas seulement des économies de la consommation mais aussi celles qui peuvent exporter.
Il faut aussi qu’elle crée un environnement favorable et incitatif au développement du secteur privé, ait des ressources humaines hautement qualifiées, renforce la bonne gouvernance politique et économique, lutte ardemment contre la corruption et mette en place un système juridique fort et indépendant.
En effet, Il ne s’agit pas de faire du copier-coller mais de bénéficier de l’expérience chinoise, afin de créer un mécanisme de développement propre à l’Afrique.
Par ailleurs, la Chine souhaite travailler avec l'Afrique pour prendre des mesures ciblées et inclusives afin de mettre en œuvre un certain nombre de projets durables de haut niveau qui profiteront aux deux parties.
La Chine attache une grande importance à la viabilité de la dette en Afrique et cherche des solutions mutuellement bénéfiques par le biais de consultations amicales, a déclaré le ministre adjoint des Affaires étrangères, Chen Xiaodong.
Selon Chen, quarante-quatre pays africains ont signé des accords de coopération avec la Chine sur la BRI. Cette dernière semble concorder avec l'Agenda 2063 de l'UA, car elle est également fondée sur le concept de société pacifique, d'ouverture et d'avantage mutuel, selon les dires de Rahamtalla M. Osman, chef de la mission de l'UA en Chine. « La BRI vise également à améliorer la gouvernance mondiale et le processus de mondialisation, tout en offrant des chances égales à tous d'atteindre la prospérité », a-t-il ajouté.
Rappelons que ces déclarations émanent de la huitième réunion du Forum des groupes de réflexion Chine-Afrique, organisée par le secrétariat du Comité chinois de suivi du Forum sur la coopération sino-africaine et l'Institut d'études africaines de l'Université normale du Zhejiang en collaboration avec l'Institut Chine-Afrique et l'Institut chinois d'études internationales.
Plus de 400 représentants ont participé du 25 et 27 août à ce forum, dont des émissaires diplomatiques, des spécialistes des groupes de réflexion et bien d’autres représentants. Cette importante conférence s'est concentrée sur le thème « Mise en œuvre intégrale des actions de suivi du Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine ».
La coopération entre les groupes de réflexion des deux côtés devrait servir au développement commun de la Chine et de l'Afrique, et aider à renforcer la compréhension mutuelle et l'amitié entre leurs personnes.