Burkina Faso : la justice condamne Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé à 20 ans et 10 ans de prison

Les deux généraux, accusés d’être les cerveaux du coup d’Etat manqué de septembre 2015 dans leur pays, ont été condamnés, le 2 septembre, par le tribunal militaire de Ouagadougou.

Ancien bras droit de l’ex-président burkinabé Blaise Compaoré, Gilbert Diendéré a été reconnu coupable d’«attenteinte à la sûreté de l’Etat » et de « meurtre », selon le verdict lu par le tribunal. Quant à Djibril Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères, il a été reconnu coupable de « trahison ». Ces hauts gradés de l’armée ont, par ailleurs, été déchus de leurs décorations, mais leurs avocats ont annoncé qu’ils feraient  appel de ce verdict.

Outre les deux généraux, une dizaine de militaires du commando qui avait arrêté les membres du gouvernement de transition pendant ce coup d’Etat raté a aussi été condamnée. Il s’agit, entre autres, de l’adjudant-chef Eloi Badiel, considéré comme le chef des opérations; de l’adjudant-chef Nébie, dit « Rambo », condamné à 17 ans de prison; mais aussi d’autres militaires pour quinze ans. La justice burkinabè a également condamné à dix ans de prison dont cinq avec sursis, Mamadou Bamba, le lieutenant-colonel, qui avait lu à la télévision le communiqué des putschistes.

Rappelons qu'un commando formé des éléments du régiment de sécurité présidentielle avait arrêté, le 16 septembre 2015, le gouvernement de transition mis en place près d’un an plus tôt, après la chute de l’ex-président Blaise Compaoré, chassé par une insurrection populaire en octobre 2014 après 27 ans de pouvoir. Ce coup de force contre le retour à la démocratie avait été mis en échec au prix de quatorze morts et deux cent soixante-dix blessés.

 

 

Nestor N'Gampoula
02/09/2019 - 19:15
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