Libye : suspension du trafic aérien à Tripoli

Le gouvernement d’union nationale a pris, sine die, la mesure de suspendre les vols à l’aéroport international de Mitiga, le seul opérationnel dans la région de Tripoli, pour des raisons de sécurité, a-t-on appris.

La décision survient après que l’aéroport de Mitiga a été visé, dans la nuit du 31 août au 1er septembre, par des bombardements ayant fait plusieurs blessés et endommagé un avion. Les autorités libyennes ont accusé les forces rivales du maréchal Haftar d’être à l’origine de cette attaque, qui a été aussitôt condamnée par la Mission d’appui des Nations unies en Libye.

La force onusienne a noté que c’est la septième fois, depuis fin juillet, que cet aéroport est touché par des bombardements. « Ces attaques vicieuses visent à semer la panique, créer le chaos et perturber les opérations dans le seul aéroport opérationnel de Tripoli », a-t-elle dénoncé dans un communiqué.

Depuis lors, tous les vols ont été transférés vers l’aéroport international de Misrata, situé à environ 200km à l’est de Tripoli, selon Nasr-Adin Chayeb al-Aïn, le directeur de l’autorité de l’aviation civile. Les vols au départ et à l’arrivée de cet aéroport ont été suspendus « jusqu’à nouvel ordre », a confirmé son directeur, Lotfi al-Tabib.

Les forces du maréchal Haftar, homme fort de l’est du pays, mènent, depuis cinq mois, une offensive pour s’emparer de Tripoli. Elles ont attaqué à plusieurs reprises l’aéroport de Mitiga, accusant le gouvernement d'union nationale de l’utiliser à des « fins militaires ». Les troupes de l’homme fort de la Cyrénaïque affirment lancer à chaque fois des drones turcs qui décollent, selon elles, de l’aéroport pour mener des frappes contre leurs troupes au sud de la capitale, Tripoli.

La Libye est plongée dans l’insécurité et le chaos depuis la chute de l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011.

 

Nestor N'Gampoula
03/09/2019 - 12:57
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