Selon l'ONU, 9,2 millions de personnes sont en proie à l’insécurité alimentaire dans la partie australe du continent. Un nombre qui pourrait passer à douze millions d’ici à mars 2020.
Actuellement, les principaux pays concernés, à en croire l’organisation, sont le Zimbabwe avec 2,3 millions de personnes exposées, la Zambie (1,7 million), le Mozambique (1,6 million), l’Angola (1,1 million) et le Malawi (1,1 million).
« Certaines parties de l’Afrique australe ont enregistré leur plus bas niveau de pluviométrie depuis 1981. D’autres ont subi des dégâts causés par les cyclones Idai et Kenneth, ce qui a mené à l’insécurité alimentaire, à la malnutrition et à la propagation des maladies dans de nombreux pays », a affirmé l’ONU dans un communiqué.
En raison de cette situation, certains pays comme l’Angola ou le Zimbabwe devront importer 3,5 millions de tonnes de céréales pour combler le déficit engendré dans leur production par les aléas climatiques, d'après un rapport produit en juillet par la Communauté de développement de l’Afrique australe. Le coût élevé de ces importations risque, en outre, d’accroître le taux d’inflation dans certains de ces pays, augmentant ainsi la pression financière de la population.
De ce fait, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture ( FAO) et le Programme alimentaire mondial ( PAM) étendent leurs opérations. Le PAM, par exemple, prévoit d'assister 2,4 millions de personnes lors de la période dite « maigre » précédant la prochaine récolte.
Le Lesotho ainsi que les régions méridionales d'Angola et du Mozambique sont confrontés à l'insécurité alimentaire. Au Malawi, au Zimbabwe et à Madagascar, des régions font face à une menace immédiate alors que les très mauvaises récoltes sont dues à des périodes prolongées de sécheresse, inondations et tempêtes tropicales.
La FAO travaille avec le gouvernement pour réhabiliter trente-quatre systèmes d'irrigation et pour accroître l'accès de cent vingt-sept mille petits exploitants agricoles à des fonds leur permettant d'adopter des technologies utiles pour s'adapter au changement climatique. Le PAM assiste, de son côté, le gouvernement et ses partenaires en fournissant de l'argent liquide et de la nourriture à plus de quatre cent mille personnes vulnérables.