Le président congolais a eu un déjeuner de travail avec son homologue français Emmanuel Macron, le 3 septembre au Palais de l'Élysée, qui s'est soldé notamment par un accord contre la déforestation dans la région Afrique centrale.
Dans le cadre de l'Initiative pour la forêt de l'Afrique centrale (Cafi), dont la France assure la présidence tournante, 65 millions de dollars seront octroyés au Congo pour soutenir sa stratégie de lutte contre la déforestation.
La responsabilité revient à la ministre de l'Économie forestière, Rosalie Matondo, de mettre en œuvre l'accord, et le leadership du Congo en matière de développement durable en Afrique centrale, abri du quart des forêts tropicales mondiales et des centaines d'espèces endémiques.
Rosalie Matondo ne voit pas le défi écologique comme une menace, mais comme une opportunité. Elle se montre déterminée à concrétiser le contenu du Cafi du Congo dont l'une des particularités est le transit des fonds par des agences de coopération étrangères, garantes d'une meilleure gouvernance, et la prise en compte de tous les secteurs sensibles (aménagement du territoire, énergie, environnement...), en synergie avec d'autres composantes.
L'accord du Cafi devrait aussi permettre à la ministre congolaise de l'Economie forestière de mobiliser d'autres ressources financières au travers des bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux, publics et privés. Ce qui permettra ainsi de contribuer positivement à la lutte contre le changement climatique, à la résilience du développement, à la conservation des forêts et à l'émergence d'un développement durable au Congo et au sein de son bassin.
Des pistes en matière de mutualisation, de professionnalisation, de formation sont déjà en place, pour des générations futures , entre le ministère de l'Economie forestière et le ministère de l'Enseignement secondaire. Par exemple, des classes vertes, des réformes en faveur de programmes intégrateurs en lien avec le changement climatique.
Cet accord du Cafi est le fruit de la volonté de deux hommes, deux chefs d'État. D'une part, Denis Sassou N'Guesso, de plaider en faveur de la protection du deuxième poumon écologique de la planète, le bassin du Congo, et de l'autre, Emmanuel Macron, de s'engager à le soutenir au-delà des prédictions. Le président congolais peut regagner Brazzaville "content et satisfait".