Ecrit et mis en scène par les ateliers Sahm, sous la direction artistique de Bill Kouélany, le spectacle « Pars-cours » a été représenté sur scène à l’Institut français du Congo (IFC), le 6 septembre, par des jeunes artistes pluridisciplinaires ayant en commun l’amour de l’art.
La représentation théâtrale s’inscrit dans le cadre de la huitième édition de la Rencontre internationale d’art contemporain (Riac) en général et de la promotion de l’art, en particulier.
D’une durée d’environ 1h 30, « Pars-cours » a peint une scène réaliste, comme pour montrer que dans une vie, tout débute souvent en solo, sans apparence, parfois sans sens, mais qu’au fil du temps, tout finit par prendre forme.
Cette création originale, présentée à la fois de façon drôle et pédagogique, renferme une sphère de parcours de onze jeunes artistes (danseurs, slameurs, musiciens), ayant pour passion l’art, mais qui rencontrent des difficultés dans leurs vies respectives. Pour s’en sortir, ils se mettent en synergie malgré le doute et le désespoir. Sachant que la vie n’est pas toujours rose, ces jeunes gravissent toutes les marches du possible et de l’impossible pour aboutir à une fin victorieuse.
« Regarde au-delà de ce que tu vois. On a faim, on n’a rien mais on a l’art », ont-ils clamé sur scène. « Pars, cours, mais n’abandonne pas », en résume le spectacle.
Il aborde comme problématiques, entre autres, l’espérance, la persévérance, la confiance en soi, le travail, la force de l’union, la tolérance, le dialogue. La leçon qu’il enseigne à tous est qu’il ne faut jamais perdre espoir et abandonner ses rêves tant qu’on respire car la vie est pleine de surprises et qu’il est possible de partir de rien pour devenir quelqu’un. Des musiques originales ont été jouées en live par Oualas et Diouf, ponctuées de quelques déclamations de textes faites par Rodney, le slameur.
Réunissant pour la circonstance tous les participants de cette huitième édition de la Riac, cette pièce évoque, aussi, le bilan que chaque artiste devrait se faire concernant son parcours, afin de se projeter un avenir positif.
« C’est, d’ailleurs, l’invite faite par cette huitième édition de l’événement qui interpelle les artistes à réfléchir sur la notion de réinvention, au sens de rencontre, de renouvellement, d’espérance et de partage », a déclaré Landry Mbassi, commissaire de cette édition de la Riac.
L’art comme thérapie
A l’issue de la représentation théâtrale, Bill Kouélany, qui a eu l’excellente idée d’initier cette représentation encourageante, a reçu un hommage à travers une chanson interprétée par l’artiste musicien, Oualas, qui l’a profondément émue. Pour ces jeunes artistes, c’est grâce aux ateliers Sahm qu’ils ont pu se tracer un chemin à travers l’art, devenu leur thérapie face aux aléas de la vie.
« C’était un beau spectacle. Les mouvements entre danseurs étaient bien enchaînés et la morale de l’histoire très poignante. Aujourd’hui, la société commence à réaliser la valeur de l’art et à laisser tous ceux qui en sont passionnés à vivre leur rêve. Bon vent à cet événement et aux ateliers Sahm, qui en ont fait leur cheval de bataille », a indiqué une spectatrice.
Notons que toujours dans le cadre du déroulement de la Riac, jusqu’au 23 septembre, un autre spectacle théâtral intitulé « Arc-en-ciel » se jouera sur les planches de l’IFC, le 14 septembre, à partir de 19h 00.