L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a rendu public, le 9 septembre, un rapport dans lequel elle fait état de la situation, soulignant que toutes les quarante secondes, les chiffres restent alarmants même si le taux de suicide par habitant recule.
Le texte a été publié avant la journée mondiale de prévention du suicide, célébrée le 10 septembre de chaque année. Il explique qu’entre 2010 et 2016, le taux mondial a diminué de 9,8% avec des baisses allant de 19,6% dans la région du Pacifique occidental à 4,2% dans la région de l’Asie du sud-est. En ce qui concerne les Amériques, l’étude note que cette région est la seule qui a enregistré une hausse (+6%).
Pour l’OMS, la baisse mondiale des suicides s’explique en partie par le fait qu’un plus grand nombre de pays (trente-huit) dispose de stratégies de prévention, même si ce chiffre reste « trop faible ». « Malgré les progrès réalisés, on compte toujours un décès par suicide toutes les quarante secondes », la même fréquence que celle indiquée en 2014, a relevé le directeur de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans un communiqué.
Analysant les cas de suicides dans chaque région, le rapport signale que la très grande majorité d’entre eux se produit dans des pays à revenu faible et intermédiaire. Il indique que les pays à revenu élevé ont le taux le plus élevé de suicide (11,5 pour cent mille habitants). L’Afrique, l’Europe et l’Asie du sud-est sont des régions où les taux de suicide sont supérieurs à la moyenne mondiale qui est 10,5 pour cent mille habitants. La région de la Méditerranée orientale dispose, quant à elle, du taux le plus faible.
Dans la même étude, l’OMS note que le Guyana, ancienne colonie britannique située entre le Venezuela et le Surinam, et la Russie sont des pays qui enregistrent les taux les plus élevés de suicide, respectivement de 30,2 et 26,5 pour cent mille habitants. Le texte avance que la Lituanie, le Lesotho, l’Ouganda, le Sri Lanka, la Corée du Sud, l’Inde ou encore le Japon figurent parmi les Etats qui disposent de taux élevés de suicides.
Diminuer l’accès aux pesticides très dangereux peut faire baisser les taux de suicide, estime l’OMS, ajoutant que les méthodes de suicide les plus courantes sont la pendaison, l’auto-empoisonnement par les pesticides et les armes à feu.