Trente-six officiers de la force conjointe du G5 Sahel ont entamé, le 9 septembre, un stage de trois semaines au Collège de défense de Nouakchott, en Mauritanie, afin de mutualiser les compétences.
La force conjointe du G5 Sahel veut mettre au point des procédures communes entre différents pays. « Les officiers ont différentes formations, dans différents pays et ici, il faut trouver des procédures communes pour lesquelles ils peuvent travailler ensemble », a expliqué Joachim Santana, le conseiller régional défense de l’institution.
Au cours de cette première session de formation, les officiers réaliseront un exercice opérationnel, en conditions réelles. Pour le général Brahim Vall, directeur du collège de défense, c’est une nécessité. « Ces deux dernières années, on a senti que les différents officiers qui viennent au PC sont des gens qui ont fait de la planification opérationnelle depuis quelques années dans les écoles et qui ont besoin qu’on leur rafraîchisse la mémoire », a-t-il dit.
Les officiers se mettront également à jour sur le droit international. « Dans un contexte asymétrique comme au Sahel, on a pour les officiers beaucoup de difficultés de distinguer les civils des combattants », a souligné Baptiste Martin, du Haut-commissariat au droit de l’homme pour le G5, avant de poursuivre : « Un autre défi c’est pour toutes les sources de renseignement qui peuvent être au sein de la population civile de ne pas exposer les sources. Beaucoup de personnes ont été tuées dans certains pays du G5 Sahel pour avoir fourni des informations aux forces de défense et de sécurité ».
Alors que le terrorisme continue de sévir au Sahel, la force conjointe du G5 Sahel est en perte de vitesse. Ainsi, au terme de cette formation, les officiers prendront leurs quartiers pour affronter directement la menace terroriste.
Cet instrument de coopération militaire et de développement a été mis en place en février 2014 par cinq pays de la région (la Mauritanie, le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad) pour lutter contre le terrorisme.