Le président sud-soudanais, Salva Kiir, et le chef rebelle, Riek Machar, ont réaffirmé leur engagement à respecter la date butoir fixée à mi-novembre pour la formation d’un gouvernement transitoire d’union nationale, lors de leur rencontre à Juba.
Riek Machar vit en exil à Khartoum. Il était à Juba pour s’accorder avec Salva Kiir pour faire avancer le processus de paix. "Les parties ont convenu d’établir le gouvernement (d’union nationale) dans les temps", soit le 12 novembre.
Les deux rivaux, dont l’inimitié est à l’origine de la guerre civile, ont également accepté de se revoir prochainement. "Les discussions entre nous se passent bien. Et nous parviendrons bientôt à un accord", déclaré le Salva Kiir.
La formation d’un gouvernement transitoire d’union nationale est un point focal de l’accord de paix signé en septembre 2018, à Addis-Abeba. Il révoit notamment la nomination de Rick Machar au poste de premier vice-président. Il a estimé que cette visite a permis de faire "d’importants progrès". Les deux leaders ont aussi évoqué le moyen de rallier à l’accord de paix les groupes rebelles qui ne l’ont pas signé et se sont accordés sur un certain nombre de questions touchant notamment les arrangements sécuritaires et l’inclusion de l’accord de paix dans la Constitution provisoire. La présidence parle d’un dialogue "fructueux et sincère". Il convient,toutefois, de noter que le conflit sud-soudanais a fait plus de trois cent quatre-vingt mille morts et poussé plus de quatre millions personnes, soit près d’un tiers de la population, à quitter leurs foyers.
L’accord de paix a entraîné une forte baisse des combats, notamment dans la région de l’Equateur central où opèrent les groupes rebelles non signataires.