Centrafrique : la communauté internationale dénonce la reprise des hostilités à Birao

Lundi, Septembre 16, 2019 - 12:30

L’Union africaine (UA), la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca) ont condamné la reprise, au matin du 15 septembre, des affrontements entre le Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) et le Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ), dans la ville de Birao.

L'acte constitue une violation flagrante de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA (APPR-RCA), selon le communiqué. L’UA, la CEEAC et la Minusca ont dénoncé "particulièrement le comportement belliqueux d’Abdoulaye Hissène qu’elles tiennent responsable de l’initiative des attaques du samedi 14 septembre et de toutes les conséquences humanitaires qui en découlent", indique le communiqué.

Des combats ont éclaté au matin du 14 septembre avec une attaque de la ville par des éléments du FPRC, ce qui a provoqué une vingtaine de morts ainsi que des blessés au sein des deux groupes armés. La Minusca a immédiatement envoyé des Casques bleus dans la zone des affrontements et les patrouilles se poursuivent. L’UA, la CEEAC et la Minusca ont appelé le FPRC et le MLCJ à cesser immédiatement les hostilités conformément à l’appel du communiqué du 2 septembre 2019 et à régler leurs différends par le dialogue, "qu’elles se tiennent prêtes à faciliter dans le cadre des mécanismes de mise en œuvre de l’APPR-RCA".

Elles ont dénoncé également les propos calomnieux tenus par Abdoulaye Hissène qui, dans un document intitulé "Rapport de circonstance sur les événements de Birao" du 13 septembre, accuse la Minusca de complicité dans les affrontements du 1er septembre.

Les affrontements violents qui ont commencé il y a deux semaines à Birao ont provoqué la fuite massive de la population dont treize mille personnes vivent autour de la base de la Minusca et mille près de l’aéroport de la ville, ce qui a engendré une crise humanitaire de grande proportion.

Noël Ndong
Notification: 
Non