Face à douze candidates de taille, Andréa Estelle Mavounia Kouka a remprté le titre du concours, au terme d’une soirée mouvementée, le 15 septembre, à Brazzaville.
Etudiante en licence III psycho-neurologie à la faculté des lettres, arts et sciences humaines de l'Université Marien-Ngouabi, Andréa Estelle Mavounia a fait preuve d’une prestation remarquable qui n’a pas laissé insensible tant le public qui représentait 50% des votes que les membres du jury à qui revenaient le dernier mot de la compétition.
Organisée sur le thème « Ecologie », la première soirée de l’élection miss écologie a réuni treize jeunes congolaises, âgées de 18 à 25 ans, qui se sont affrontées avec ardeur pour tenter de se positionner sur la première marche du podium. Les candidates ont effectué, au total, quatre sorties devant l’œil avisé et expérimenté d’un jury pointilleux.
Le choix de la miss et de ses deux dauphines s’est fait sur la base de plusieurs critères, à savoir l’implication aux activités écologiques ; l’attitude de leader ; l’appréciation du public au moyen des votes sur les réseaux sociaux ; la présentation ; la prestance ; l’aisance sur scène ; la connaissance culturelle et écologique et enfin la qualité et la pertinence du projet écologique.
Contrairement à d’autres concours de beauté, miss écologie ne met pas qu’en lumière le physique des jeunes femmes africaines mais souhaite accroître leur capacité à sensibiliser, à travers un projet d’impact social important, à des thématiques cruciales comme celles liées à l’écologie et au développement durable.
Ainsi, après un suspense à en couper le souffle, le jury s’est finalement prononcé en attribuant la première place de la compétition à la jeune congolaise de 23 ans, Andréa Estelle Mavounia. Elle bénéficiera d’un financement de près de cinq millions francs CFA, pour son projet « Santé na biso », portant sur la plantation intensive de l’artemesia en vue de fabriquer un thé à base de cette plante afin de tenter d’éradiquer le paludisme au Congo, voire en Afrique. Outre le financement de son projet, la miss recevra également un ordinateur portable accompagné d’une enveloppe de 100 000 F CFA.
Très émue après son couronnement et sensible à la cause environnementale, la miss écologie espère, à travers son élection, faire passer un message fort à toute la population. « Ce concours est réellement une nouvelle façon de communiquer autour de la préservation de l’environnement et de la biodiversité. Et, nous y arriverons », a-t-elle assuré, avant de s’éclipser pour aller fêter sa nouvelle couronne.
Ses deux dauphines sont respectivement Dominique Mouanga, 21 ans, étudiante en deuxième année de droit à l'Université Marien-Ngouabi, et Elcha Patricia Pahapa Okoumba, 19 ans, étudiante en licence I en économie de ressources naturelles et de l'environnement à la faculté de Sciences économiques de la même université. Comme la miss, leurs projets seront financés et elles recevront une enveloppe de 60 000 FCFA pour la première dauphine et 40 000 FCFA pour la seconde.
« Cette élection miss a été une véritable école de formation et d’autonomisation de la femme. Nous avons appris un vrai challenge de changement de mentalité pour plus de respect de l’environnement », nous a confié Patricia Okoumba, 2e dauphine miss écologie 2019.