Une soixantaine de dirigeants mondiaux sont à l'ONU pour un sommet sur l'urgence climatique.
"L'urgence climatique est une course que nous sommes en train de perdre, mais nous pouvons la gagner", a lancé lundi le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, avant de demander aux dirigeants d'annoncer des révisions à la hausse de leurs plans de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Moins de la moitié des 136 chefs d'Etat et de gouvernement qui viennent cette semaine à New York pour l'Assemblée générale participent au sommet climat. Les Etats-Unis seront les grands absents ainsi que le Brésil et l'Australie tandis que la Chine s'exprimera par la voix de son chef diplomatie, Wang Yi.
Soixante-six Etats ont souscrit à l'objectif d'une neutralité carbone d'ici 2050. Jusqu'à présent, seule une vingtaine de pays ont inscrit cet horizon dans leur loi nationale ou engagé ce processus.
Il reste que les promesses engagées à New York n'auront pas de valeur légale. Le sommet n'est qu'un "tremplin" vers la réunion COP26 de Glasgow fin 2020, quand les pays sont censés soumettre à l'ONU des engagements révisés à la hausse de lutte contre le changement climatique. À ce jour, seuls cinquante-neuf des 195 signataires de l'accord de Paris ont annoncé leur intention de le faire et les Etats-Unis n'en font pas partie.
Les cinq années passées devraient constituer la période la plus chaude jamais enregistrée, selon un rapport publié dimanche par l'ONU. La Terre est en moyenne plus chaude d'1°C qu'au XIXe siècle, et le rythme va s'accélérer.
Cinq cents millions de dollars pour les forêts
Peu avant l'ouverture du sommet, de nouveaux programmes ont été annoncés pour l'Amazonie et les autres forêts tropicales, avec un financement d'environ cinq cents millions de dollars supplémentaires.
La Banque mondiale et la Banque interaméricaine de développement ou encore l'ONG Conservation International ont annoncé des programmes d'aide, avec le soutien financier de bailleurs.
L'Union européenne mettra à disposition jusqu'à 190 millions dans le cadre de ses programmes de coopération et de développement, tandis que Conservation International apportera vingt millions de dollars.
L'objectif est de financer des projets pour la préservation de la biodiversité, le développement d'une chaîne de valeur durable, la gestion durable des sols, la promotion des savoirs traditionnels et la coopération transfrontalière.