Genre : les premières dames d'Afrique plaident pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes

Mercredi, Septembre 25, 2019 - 14:00

En marge de la 74e assemblée générale de l’ONU, les épouses des chefs d’Etat africains se sont réunies le 24 septembre, à New York, pour lancer un appel à l’action.

Dans son discours d’ouverture des travaux, la présidente de l’Organisation des premières dames d’Afrique pour le développement (Opdad), Antoinette Sassou N’Guesso, a exhorté les femmes africaines, en particulier les épouses des chefs d'Etat, à faire que d’ici à 2030, tous les enfants africains obtiennent l’effectivité d’avoir trois repas par jour ; reçoivent une instruction de qualité ; bénéficient d’une prise en charge médicale efficace ; et qu’ils aient un emploi décent.

L’Opdad, née des cendres de l’Opdas, doit, selon elle, « faire en sorte que la vision que postule  l’Agenda 2063 de l’Union africaine ne reste pas au stade du slogan creux, mais soit un véritable levier pour le développement ».

« La femme africaine que nous représentons doit pouvoir, demain plus qu’aujourd’hui, jouer son rôle de pourvoyeuse de bonheur, de créatrice de richesse et de gardienne des valeurs équilibrées. L’Afrique est à la croisée des chemins et notre organisation doit pouvoir, dans la complémentarité avec les autres forces qui veulent impulser notre continent vers les sommets, prendre sa place et toute sa place », a déclaré l’épouse du chef de l’Etat congolais. Pour elle, il s’agit de dépasser « les habituelles préconisations » en termes d’accès des filles et des femmes à une éducation de qualité ; d’autonomisation et d’inclusion financière des femmes et des jeunes filles ; de violence fondée sur le genre à l’encontre des femmes et des filles ; de la maîtrise de la santé sexuelle et reproductive ; de l’adoption de lois instaurant les mêmes droits pour tous, etc.

« C’est par des choses aussi simples et réglées, sous d’autres cieux, que nous gagnerons la bataille de l’égalité et de  l’autonomie, non contre l’autre sexe, mais pour une vie meilleure de nos enfants », a-t-elle indiqué. Par ailleurs, Antoinette Sassou N’Guesso reste convaincue que les bonnes pratiques présentées au cours de cette assemblée leur permettront d’améliorer leurs expériences respectives. Car, « beaucoup reste à faire dans le sens de l’autonomisation économique de la femme africaine », a-t-elle reconnu.

D’autres premières dames comme Amai Auxillia Mnangagwa du Zimbabwe et vice-présidente de l’Opdad, Jeannette Kagamé du Rwanda, Fatima Bio de la Sierra Leone, Denise Tshisekedi de la République démocratique du Congo, ont pris la parole pour faire le point sur les expériences acquises dans leur pays respectif. Elles ont relevé tour à tour des lacunes et des opportunités pour la réalisation et la promotion de l’autonomisation des femmes en Afrique.

La 23e assemblée générale de l’Opdad a permis aux participants d’établir et de renforcer des partenariats pour faire progresser les droits des femmes en Afrique, et de faire mieux comprendre le rôle de chacun dans la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes.

 

 

Yvette Reine Nzaba
Légendes et crédits photo : 
Les premières dames d'Afrique lançant un appel à l'égalité de sexes et à l'autonomisation de la femme
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