Accord Congo-FMI : la société civile invitée à s’impliquer dans l’exécution du programme

Jeudi, Septembre 26, 2019 - 20:00

Le rôle des acteurs de la société civile est jugé utile dans le suivi des dépenses sociales et des réformes du secteur public. Le sujet a été au cœur d’un débat, le 25 septembre, à Brazzaville, réunissant les principales associations locales.

« Impacts sociaux des mesures dans le programme entre le gouvernement congolais et le FMI » a été le thème de l’échange. D’entrée de jeu, le conférencier, Félix Batantou Oumba, a rappelé les trois éléments fondamentaux de l’accord signé, en juillet dernier, entre le Congo et le Fonds monétaire international (FMI) que sont la lettre d’intention, le mémorandum de politique économique et financière et le protocole technique sur les critères de performance.

Dans le premier document, le gouvernement reconnaît l’existence de la crise économique et financière provoquée non seulement par la chute du baril du pétrole, mais aussi par la faiblesse de gouvernance dans le pays. Le deuxième document, quant à lui, insiste sur la nécessité pour l’exécutif de relancer les activités économiques nationales couplées avec un plan de contrôle financier.

Enfin, c’est sur le troisième élément que le rôle de la société civile est sollicité. Le protocole technique sur les critères de performance exige la mise en place d’un comité de suivi de programme qui rendra compte à la société civile et travaillera sous la base des indicateurs. « Il y a une priorité pour les dépenses sociales et de réduction de la pauvreté, ainsi que l’enseignement, la santé, les affaires sociales et humanitaires, l’alimentation », a souligné Félix Batantou Oumba.

En ce qui concerne les recettes budgétaires de l’Etat contenues dans la loi de finances 2019, le pétrole demeure la principale source de revenus du pays (51%) devant les impôts et taxes intérieurs (33%). Viennent ensuite les droits et taxes douaniers et les dons des institutions internationales. La Force publique représente 12% des dépenses, la présidence de la République à 3%, les Affaires étrangères 1,5%, alors que l’Agriculture 1%.

Si la société civile était associée à l’élaboration de ces mesures, le pays devait être épargné des conséquences sociales actuelles, a soutenu le conférencier. « L’augmentation des prix de péages, l’introduction de nouvelles taxes pétrolières et d’autres taxes auront des impacts sociaux négatifs sur le quotidien de nos concitoyens », a décrié un autre intervenant.

Les organisations de la société civile devraient donc s’impliquer dans les décisions prises, a insisté un autre participant, ajoutant qu’elles doivent assurer le relais auprès de la population.

Gloria Lossele (stagiaire)
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Les participants au débat d'idées
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