Dans l’idée d’encourager les dirigeants du monde à mettre sur pied des politiques susceptibles d’éloigner les hommes de la violence afin de promouvoir les idéaux de paix et de prospérité, la communauté internationale a commémoré le 2 octobre, la Journée internationale de la non-violence.
Cette journée qui coïncide avec la commémoration en Inde du 150ème anniversaire de la naissance de l'icône de la paix mondiale qui a mené l'indépendance dans ce pays, Mahatma Gandhi permet, selon l’institution onusienne de se ressouvenir des conséquences désastreuses qu’entraine la violence dans les pays, parmi lesquelles, les violations des droits de l’homme qui sont devenues une réalité palpable dans le monde et ne cessent de s’accroître. Ainsi, pour lutter contre ce fléau, il est nécessaire d’arrêter avec les discours de haine et de mettre un plan d’action pour la protection des hommes.
Parlant du principe de la non-violence, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a précisé que connu également sous l’appellation de résistance non-violente, ce concept rejette le recours à la violence physique en vue de provoquer des changements sociaux ou politiques. Il est décrit comme la politique des gens ordinaires et adopté par des populations partout dans le monde, notamment dans le cadre des campagnes en faveur de la justice sociale.
Gandhi, pionnier de la non-violence
Reconnaissant l’œuvre de Mahatma Gandhi, le secrétaire général de l’ONU a déclaré qu’il est le pionnier de la non-violence. Il prônait la dignité humaine, rejetait l'intolérance et œuvrait en faveur d'un monde où les peuples de toutes les cultures et de toutes les confessions vivent ensemble dans le respect et l'égalité.
« Son puissant message de non-violence continue de résonner à travers le monde, notamment à travers l’action que mène l’Organisation des Nations unies en faveur de la compréhension mutuelle, de l’égalité, du développement durable, de l’autonomisation des jeunes et du règlement pacifique des différends », a-t-il encore signifié, en ajoutant que la violence se manifeste sous plusieurs formes aujourd’hui, notamment les crises et les ravages causés par les conflits armés, en occasionnant la pauvreté, l’injustice, les violations des droits de l’homme. Mais, bien que le terme de non-violence soit souvent utilisé comme un synonyme de pacifisme, depuis la moitié du XXe siècle, ce terme a été adopté par de nombreux mouvements luttant pour des changements sociaux mais qui ne concentrent pas leurs activités sur l’opposition à la guerre. Et, il existe trois grandes catégories d’actions non-violentes : des actions de protestation et persuasion, y compris des manifestations et des veillées, la non-coopération et les interventions non-violentes, telles que des barrages et des occupations.
Pour l’ONU, cette journée d'anniversaire de la naissance de Mahatma Gandhi est celle du ressouvenir du vibrant héritage de sa non-violence. Car, Gandhi nous a montré la puissance de l'opposition pacifique face à l'oppression, l'injustice et la haine. Son exemple a inspiré bien d'autres personnalités historiques telle que, Martin Luther King, Nelson Mandela en passant par Václav Havel et Rigoberta Mechú.
« Il faut pratiquer la non-violence au quotidien et l'action destinée à mettre fin à cette violence peut commencer avec chacun d'entre nous, à la maison, à l'école, au travail. La violence peut être contagieuse, mais le dialogue pacifique peut l'être également », conclut l’ONU.